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MaPrimeRénov ne sera pas efficace pour les artisans s’il n’y a pas de changements.

Une refonte de MaPrimeRénov’ en 2024 : les artisans en appellent à la flexibilité

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) a récemment exprimé son inquiétude concernant la nouvelle version de MaPrimeRénov’, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2024. Bien que la rallonge budgétaire de près de 2 milliards d’euros soit saluée, les artisans estiment que la massification des projets de rénovation thermique restera hors de portée si des ajustements ne sont pas apportés.

La diminution du nombre d’entreprises disposant du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est une source de préoccupation majeure. Moins de 10% des professionnels possèdent actuellement ce label, rendant difficile la sélection d’entreprises qualifiées pour répondre à la demande croissante. Cette complexité croissante a conduit à une baisse du nombre d’entreprises détenant le précieux label RGE, compromettant ainsi la capacité du secteur à répondre à la demande attendue.

La lutte contre la fraude et les propositions des artisans

Le label RGE, largement utilisé comme critère de qualification pour accéder aux subventions, n’a pas réussi à éliminer efficacement la fraude. Par conséquent, les artisans préconisent le remplacement de cette qualification par un certificat de conformité – Rénovation Energétique, conçu pour garantir la qualité des travaux entrepris. De plus, afin de faciliter le financement des travaux, les artisans appellent à la création d’un Prêt Garanti par l’Etat (PGE) vert. Ils souhaitent également que ce processus soit simplifié, par opposition aux formalités actuellement requises pour l’obtention d’un éco-PTZ.

Les artisans reconnaissent toutefois que la tendance à privilégier des rénovations globales peut laisser de côté de nombreux ménages incapables de financer des projets aussi ambitieux. Ils proposent donc un « parcours travaux » échelonné sur 3 à 5 ans, offrant des aides accrues au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Bien que cette solution rende la rénovation plus accessible, elle s’accompagne de coûts supplémentaires.

La question des passoires énergétiques

Les artisans critiquent également la focalisation sur un seul type d’équipement de chauffage (la pompe à chaleur) et une seule source d’énergie (l’électricité) dans le cadre du programme MaPrimeRénov’. Ils souhaitent une plus grande flexibilité pour pouvoir remplacer des chaudières efficaces de moins de 10 ans, au lieu de se voir imposer systématiquement une pompe à chaleur. La CAPEB souligne le manque d’engagement du gouvernement sur tous ces aspects, malgré quelques avancées notables, telles que la prolongation de 6 mois des subventions pour les propriétaires de passoires thermiques classées F ou G.

Une lueur d’espoir

Malgré les défis persistants, un sursis accordé aux propriétaires de passoires thermiques laisse entrevoir une réelle possibilité d’amélioration. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a récemment prolongé la période de bénéfice des subventions pour les propriétaires de passoires thermiques, dans l’attente de rénovations plus globales. Cette décision temporaire offre un répit aux propriétaires, leur permettant de se concentrer sur des travaux spécifiques, tels que le remplacement du système de chauffage, avant la mise en place de nouvelles directives.

Les ajustements nécessaires à la refonte de MaPrimeRénov’

Ils sont cruciaux pour garantir son efficacité et sa pertinence. Les artisans appellent à une approche plus flexible, axée sur la simplification des processus d’attribution de subventions, la reconnaissance des qualifications alternatives et la prise en compte des réalités financières des ménages. En adoptant une approche plus pragmatique, il est possible de répondre efficacement à la demande de rénovation thermique tout en minimisant les obstacles liés à la complexité des réglementations actuelles.

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