Les taux de crédit immobilier pourraient atteindre leur pic d’ici la fin de l’année
Selon les experts, les taux de crédit immobilier, qui ont plus que triplé en moins de deux ans, pourraient atteindre leur pic d’ici la fin de l’année, se situant entre 4,5% et 5%, hors assurance et frais. Cependant, après avoir atteint leur niveau maximum, ils devraient se stabiliser pour plusieurs mois. Cette perspective est déjà une bonne nouvelle pour les ménages qui souhaitent acheter un logement. De plus, une autre nouvelle mesure est en préparation, celle d’augmenter le taux d’endettement maximal des emprunteurs. Actuellement, ce taux ne peut pas dépasser 35% des revenus disponibles, sauf pour 20% de dossiers considérés comme « dérogatoires ».
Bruno Le Maire serait désormais favorable à l’augmentation du taux d’endettement
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, serait en discussion avec le gouvernement de la Banque de France pour évoquer cette mesure. Selon Sacha Houlié, député Renaissance de la Vienne, Bruno Le Maire ne serait plus aussi opposé à l’augmentation du taux d’endettement des emprunteurs. Cette proposition s’inscrit dans le cadre des différentes pistes d’étude visant à améliorer la dynamique de production de crédits immobiliers en France. L’entourage du ministre affirme être attentif à cette problématique et recherche le meilleur équilibre entre protection contre le surendettement et accès au crédit.
La production de crédit immobilier en France est en baisse
De manière générale, la production de crédit immobilier en France est en baisse. En juillet, elle s’est élevée à seulement 10,1 milliards d’euros, selon la Banque de France. Ce chiffre est le plus bas depuis six ans, excluant la période de crise liée à la pandémie de Covid-19. En moins de deux ans, cette production a diminué de plus de la moitié. Les banques sont de moins en moins enclines à accorder des prêts aux ménages, ce qui a conduit à une exclusion croissante de nombreux emprunteurs solvables du marché. Le ministère de l’Économie et des Finances cherche donc des solutions pour résoudre cette situation délicate.
Le défi de Bruno Le Maire pour contenter toutes les parties
En tant que président du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), Bruno Le Maire doit trouver un équilibre délicat pour contenter toutes les parties prenantes. Jusqu’à présent, les marges des banques sur les crédits immobiliers étaient trop faibles en raison des taux d’intérêt bas, ce qui a incité certaines institutions financières à limiter l’octroi de prêts. Cela a conduit à une exclusion accrue des ménages du marché immobilier. La situation s’est améliorée mais reste fragile.
Le reste-à-vivre, un critère important pour les professionnels de l’immobilier
Certains professionnels de l’immobilier soulignent l’importance de prendre en compte le reste-à-vivre des emprunteurs (la somme restant disponible une fois la mensualité du prêt payée) pour tenir compte des différents profils d’emprunteurs. Cependant, la règle du taux d’endettement actuelle ne permet pas de prendre en considération cet aspect. Selon Caroline Arnould, présidente du courtier Cafpi, il est nécessaire de prendre cela en compte pour espérer redynamiser le marché immobilier. Cependant, il est peu probable que cela soit suffisant tant que les prix de l’immobilier n’auront pas suffisamment baissé pour compenser la hausse des taux de crédit.
Pic d’ici la fin de l’année
Les taux de crédit immobilier pourraient atteindre leur pic d’ici la fin de l’année avant de se stabiliser. Bruno Le Maire serait désormais favorable à l’augmentation du taux d’endettement maximal des emprunteurs, ce qui ferait partie des mesures envisagées pour améliorer la production de crédits immobiliers en France. Cependant, la production de crédit immobilier est en baisse et de nombreux ménages, y compris des emprunteurs solvables, sont exclus du marché. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre protection contre le surendettement et accès au crédit. Certains professionnels de l’immobilier soulignent également l’importance de prendre en compte le reste-à-vivre des emprunteurs pour mieux les évaluer. Toutefois, il est important de noter que la baisse des prix de l’immobilier reste un facteur déterminant pour compenser la hausse des taux de crédit.