Les affaires de squat de logements sont récurrentes mais elles peuvent parfois être déroutantes. C’est le cas à Vannes (56) où deux maisons sont à l’abandon dont une qui a été squattée pendant plusieurs semaines. De quoi exaspérer les riverains gênés par les nuisances sonores. L’affaire est d’autant plus aberrante qu’une fois n’est pas coutume, les squatteurs ne sont pas les seuls à poser problème. L’attitude des propriétaires déconcerte la mairie. « Les occupants illégaux ont été délogés », affirme la mairie de Vannes, citée par Actu.fr.
Une situation déconcertante à Vannes
D’ordinaire, c’est une bonne nouvelle pour les ménages privés de leur logement. Mais dans l’affaire qui nous occupe, cela ne semble pas être le cas. Malgré les courriers adressés par le maire à la propriétaire qui habiterait à Quimper (29), la maison reste à l’abandon. Au grand dam de l’édile. « On a sollicité la propriétaire plusieurs fois sans retour. Comme elle est tenue d’assurer la sécurisation de sa maison pour éviter que des squatteurs s’y réinstallent, si elle ne répond pas, on le fera et on lui enverra la facture », explique la municipalité au Figaro. « S’ils n’ont pas prévu d’occuper ces logements, ce serait bien que les propriétaires les mettent sur le marché locatif pour loger d’autres habitants », espère une habitante.
Un maire ne peut pas ordonner l’expulsion
Le silence incompréhensible des propriétaires pose un risque: les squatteurs délogés, ou d’autres, pourraient s’installer à nouveau illégalement dans leur maison. Pour les en empêcher, les propriétaires ont tout intérêt de murer leur logement. Par ailleurs, la nouvelle loi «anti-squats» promulguée cet été, permet désormais aux maires de constater l’occupation illicite d’un logement. De quoi faire accélérer les procédures d’expulsion car jusque-là, c’étaient les officiers de police judiciaire qui devaient remplir une telle tâche. Mais aux dires des avocats que Le Figaro a interrogés, ces derniers ne sont pas toujours très réactifs. En revanche, le maire ne peut pas ordonner l’expulsion des squatteurs. Cette prérogative reste l’apanage des préfets qui, s’ils valident une demande d’expulsion, peuvent évacuer les occupants illégaux en 72 heures.
Installer une alarme ou des caméras de surveillance pour se prémunir
Autre solution, notamment pour les résidences secondaires: installer une alarme ou des caméras de surveillance. Pratiques contre les cambriolages, elles le sont aussi contre les squatteurs. Le prix, une quarantaine d’euros par mois, peut en rebuter certains, surtout pour un délit plutôt rare. Mais le jour où ce dernier se produit et qu’il faut débourser une dizaine de milliers d’euros pour remettre en état un logement souvent saccagé par les squatteurs, on regrette de ne pas avoir accepté de lâcher quelques dizaines d’euros par mois.
Les risques liés au squat de logements à Vannes
La ville de Vannes fait face actuellement à une situation déconcertante de squat de logements. En effet, deux maisons sont à l’abandon, dont l’une a été investie par des squatteurs pendant plusieurs semaines. Ce problème cause des nuisances sonores aux riverains, ce qui les exaspère. Mais la situation est d’autant plus aberrante que les squatteurs ne sont pas les seuls responsables. Les propriétaires des maisons abandonnées semblent également poser problème.
Une attitude déconcertante des propriétaires de logements à Vannes
La mairie de Vannes se dit déconcertée par l’attitude des propriétaires des maisons abandonnées. Malgré les courriers envoyés par le maire à la propriétaire, qui résiderait à Quimper, aucune action n’a été entreprise pour remédier à la situation. La municipalité a tenté de contacter la propriétaire à plusieurs reprises, en vain. Selon la mairie, il incombe pourtant à la propriétaire de sécuriser sa maison afin d’éviter toute réinstallation de squatteurs. Face à son manque de réactivité, la municipalité envisage de prendre elle-même les mesures nécessaires et de lui envoyer la facture. Les habitants espèrent quant à eux que les propriétaires mettront les logements sur le marché locatif pour résoudre ce problème.
Les possibilités d’expulsion des squatteurs
La question de l’expulsion des squatteurs se pose également. Selon la nouvelle loi « anti-squats » promulguée récemment, les maires ont désormais le pouvoir de constater l’occupation illégale d’un logement. Cette mesure permet d’accélérer les procédures d’expulsion, contrairement à la situation précédente où seuls les officiers de police judiciaire étaient habilités à prendre de telles mesures. Cependant, les avocats interrogés par Le Figaro estiment que les officiers de police judiciaire ne sont pas toujours très réactifs. Il convient de souligner que les maires ne peuvent pas ordonner l’expulsion des squatteurs. Cette prérogative reste du ressort des préfets, qui peuvent, en cas d’approbation d’une demande d’expulsion, évacuer les occupants illégaux en seulement 72 heures.
Mesures de prévention contre le squat de logements
Pour éviter que des squatteurs ne s’installent à nouveau illégalement dans leur maison, les propriétaires ont tout intérêt à prendre des mesures de prévention. Une possibilité est de murer le logement abandonné. Par ailleurs, l’installation d’une alarme ou de caméras de surveillance peut également dissuader les squatteurs. Même si le coût de ces dispositifs peut sembler élevé pour certains, il est important de prendre en compte les conséquences financières d’une intrusion de squatteurs. En effet, les propriétaires pourraient se retrouver à devoir débourser des milliers d’euros pour remettre en état leur logement, souvent fortement détérioré par les squatteurs.
Squat de logements à Vannes : entre responsabilités des propriétaires et recherche de solutions par les autorités
La situation de squat de logements à Vannes soulève des questions tant sur l’attitude des propriétaires que sur les mesures à prendre pour prévenir ces situations. Les autorités locales tentent de trouver des solutions, mais il est essentiel que les propriétaires assument leur responsabilité afin de résoudre ce problème et de préserver la tranquillité des habitants de Vannes.