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: Montpellier exigera que toutes les nouvelles constructions résidentielles soient équipées d’une œuvre d’art.

Les promoteurs immobiliers à Montpellier devront obligatoirement intégrer une œuvre d’art originale

À Montpellier, une ville en pleine expansion dans le sud de la France, les promoteurs immobiliers qui souhaitent investir doivent dorénavant obligatoirement intégrer une œuvre d’art originale. Cette initiative a été annoncée par les responsables de la ville, qui aspirent à faire de Montpellier un « musée à ciel ouvert ». Numa Hambursin, le directeur du Copaqo, le comité chargé du pilotage artistique de l’initiative, a exprimé sa satisfaction lors de la présentation des premières œuvres sélectionnées : « Il s’agit d’une première en France, mais je pense que nous serons rapidement copiés ». Cette décision est le fruit d’une volonté de la Métropole de Montpellier, qui voit sa population de 500 000 habitants augmenter régulièrement. En février 2022, lors de l’attribution de 100 lots pour la construction de 8000 logements sociaux ou pour revenus moyens, une clause a été ajoutée au cahier des charges des promoteurs.

Une clause concernant tous les projets immobiliers

Cette clause concerne désormais l’ensemble des projets immobiliers, sociaux ou accessibles à tous, développés sur le territoire de la métropole, selon les précisions d’Antoine Coste, porte-parole d’Altémed, groupe public réunissant les métiers de l’aménagement, du logement social et de l’énergie sur la métropole de Montpellier. La clause exige que chaque promoteur intègre désormais dans son projet une œuvre validée par le Copaqo, qu’il s’agisse d’une sculpture, de street art, d’une fresque ou d’une installation, comme l’a précisé Numa Hambursin, à la tête du Mo.Co. (Montpellier contemporain), une institution réunissant l’école des Beaux-arts et les deux implantations du musée d’art contemporain de la ville.

Des œuvres installées dans les espaces communs

La création d’un comité de pilotage d’une vingtaine de membres permettra « d’éviter les erreurs manifestes d’attribution et que ce soit toujours les mêmes (…) sélectionnés », a précisé M. Hambursin, qui sera entouré d’experts en art contemporain, d’architectes, d’urbanistes et de représentants du secteur immobilier. Le budget alloué à chaque œuvre doit être d’au minimum 1% de la valeur de la charge foncière du lot, avec un plancher minimum de 10 000 euros. Les œuvres resteront dans les collections publiques de la métropole. D’ici à 2026, une centaine d’œuvres, dont certaines seront visibles de l’espace public et d’autres installées dans les espaces communs des immeubles, devraient être validées et lancées, correspondant à un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros.

Une répartition équitable entre les artistes

« Actuellement, la vingtaine de projets validés vont de 15 000 à plus de 100 000 euros, avec une répartition équitable entre des œuvres proposées par des artistes jeunes et des talents confirmés, et entre ceux présents localement et ceux actifs aux niveaux national et international », a précisé le directeur du Mo.Co.

Des exemples d’œuvres sélectionnées

Par exemple, une installation d’Elisa Fantozzi, faite d’une chaise longue à laquelle sont accrochés des ballons multicolores, sera installée aux abords d’un immeuble construit par les promoteurs Kaufman & Broad/Pégase Immobilier dans le nouveau quartier de Port Marianne. Il y aura aussi la fontaine du château de Tremblay, d’Hélène Delprat, choisie par les promoteurs FDI/Opalia.

Cette décision est unique, car bien que le projet n’est pas nouveau, la charte 1 immeuble, 1 œuvre créée en 2015 avait pour objectif d’installer des œuvres d’art dans des bâtiments privés. Le caractère obligatoire instauré par la Métropole de Montpellier est donc une première en France.

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