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La crise persiste dans le secteur du logement neuf en France

La crise immobilière ne cesse de s’aggraver

Le marché du logement neuf continue de connaître une chute libre malgré les attentes. Les réservations de logements par des particuliers auprès des promoteurs immobiliers ont chuté de 39,7% au troisième trimestre par rapport à la même période en 2022, selon une récente étude publiée par le ministère de la Transition écologique. Cela marque une sixième baisse consécutive des réservations, qui se sont établies à 16 201.

La tendance à la baisse se manifeste également dans les nouveaux logements mis en vente par les promoteurs, avec une chute annuelle de 34,9% à 19 371. Ces chiffres indiquent une crise persistante dans le secteur de la construction neuve, amplifiée par un contexte économique défavorable.

Les facteurs contribuant à cette tendance à la baisse

Les promoteurs se retrouvent confrontés à un dilemme causé d’une part par la hausse des coûts de construction, résultant des prix élevés des matériaux et des normes environnementales plus strictes, et d’autre part par l’érosion du pouvoir d’achat des acquéreurs, affectés par des difficultés accrues à obtenir des crédits immobiliers en raison de conditions plus strictes.

L’impact de ces facteurs est clairement visible avec un encours de logements à la vente atteignant des niveaux alarmants, totalisant 131 414 logements disponibles. Cette situation reflète les difficultés rencontrées par les promoteurs pour attirer les acquéreurs dans un marché en déclin.

La solution de vente « en bloc »

Une alternative adoptée par certains promoteurs est la vente « en bloc », où tout ou partie des programmes sont vendus à des acteurs majeurs tels que des bailleurs sociaux ou des investisseurs institutionnels. Cette stratégie a connu une augmentation de 20% en un trimestre, avec 13 723 ventes enregistrées. Cette tendance a été soutenue par l’intervention de l’État, qui a demandé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à Action Logement de racheter des programmes aux promoteurs afin de les soutenir.

Les annulations de réservations, représentant 24,5% des réservations du trimestre, sont également une préoccupation majeure. Le ministère souligne que ce taux d’annulation est particulièrement élevé par rapport aux années précédentes, mettant en lumière l’instabilité du marché immobilier actuel.

Impact sur les différentes zones géographiques

Les zones les plus touchées par cette crise sont les aires urbaines de Paris, les villes de Marseille, Lyon, Lille, Montpellier, une partie du littoral méditerranéen et le Genevois français, où les réservations ont chuté de 32% sur un an. Les zones B1, composées du centre des grandes agglomérations et des départements d’outre-mer, ainsi que les zones B2, correspondant aux petites villes et aux périphéries des plus grandes agglomérations, ont également enregistré des baisses significatives de 46% et 39% respectivement.

La perspective d’un renversement de tendance dans un avenir proche reste incertaine, car la crise persiste dans plusieurs facettes du marché immobilier. Les efforts continus des promoteurs pour s’adapter à ces défis ne suffisent pas à enrayer la crise, qui continue à générer des répercussions négatives significatives sur l’ensemble du secteur.

Plus d’un quart des Français vivent dans des logements où ils ressentent le froid

Lutte contre la précarité énergétique: un défi croissant pour les Français

La Fondation abbé Pierre a annoncé que la part des Français souffrant du froid dans leur logement a presque doublé depuis 2020, passant de 14% à 26% en 2023, ce qui représente une augmentation de 12 points en 3 ans. Ces chiffres alarmants ont été révélés lors d’une conférence de presse tenue pour annoncer la troisième édition de la journée de la précarité énergétique, prévue pour le 23 novembre. Les données du Baromètre énergie-info de 2023 confirment cette tendance, avec une hausse de 4 points par rapport à l’année précédente.

Impact sur les jeunes, locataires et employés

Il est également frappant de constater que les groupes les plus touchés par cette situation sont les moins de 35 ans (42% contre 35% l’année dernière), les locataires (35% contre 29%) et les employés (35% contre 34%). Ces statistiques mettent en lumière l’ampleur du défi auquel sont confrontés de nombreux Français en matière de précarité énergétique.

Causes de la précarité énergétique

Parmi les Français qui ont souffert du froid dans leur logement, 42% des ménages attribuent cette situation à des contraintes financières qui les poussent à limiter le chauffage, en raison de la flambée du coût de l’énergie. De plus, 34% des ménages mentionnent une mauvaise isolation de leur logement comme cause principale de leurs difficultés.

Difficultés croissantes pour payer les factures d’énergie

Un autre aspect préoccupant réside dans le fait qu’environ un tiers (31%) des Français ont rencontré des difficultés pour payer leurs factures d’énergie, par rapport à 18% en 2020. Ce phénomène touche particulièrement les jeunes, car 55% des 18-34 ans sont concernés. Le témoignage d’Angelina, une locataire de 34 ans, est éloquent. Elle a vu sa facture d’énergie passer de 110 euros par mois à 154 euros, et a même reçu une facture de régularisation s’élevant à près de 500 euros.

Effets du chèque énergie

La situation est d’autant plus difficile pour de nombreuses familles que le chèque énergie, une aide financière de l’État pour payer les factures d’électricité et de gaz, n’est pas suffisant pour compenser les augmentations de prix. En effet, le montant moyen du chèque énergie est de 148 euros, alors que la facture moyenne pour le chauffage s’élève à 1900 euros. De plus, le chèque énergie exceptionnel, distribué en 2022, n’a pas été reconduit en 2023, laissant de nombreux ménages dans une situation de précarité énergétique non résolue.

Solutions possibles pour lutter contre la précarité énergétique

Face à ces défis croissants, la Fondation abbé Pierre réclame l’élargissement du chèque énergie afin de toucher un plus grand nombre de ménages et un triplement de son montant. Cette mesure permettrait de soutenir les familles qui ne bénéficient actuellement pas de cette aide financière, mais qui souffrent de difficultés à se chauffer convenablement en raison de contraintes financières. Ces propositions visent à apporter un soutien concret à ceux qui sont confrontés à la précarité énergétique et à atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie.

La précarité énergétique est un défi croissant pour de nombreux Français, en particulier les plus jeunes, les locataires et les employés. Les chiffres alarmants révélés par la Fondation abbé Pierre mettent en lumière la nécessité d’agir rapidement pour apporter des solutions concrètes à ce problème. En élargissant le chèque énergie et en augmentant son montant, les autorités pourraient contribuer à atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie et à améliorer les conditions de vie des ménages touchés par la précarité énergétique.

Ils doivent s’acquitter de la taxe foncière pour un logement qu’ils envisagent d’acheter

Les difficultés liées au paiement des impôts locaux

Le paiement des impôts locaux peut entraîner des problèmes inattendus, comme l’illustrent plusieurs cas récents rencontrés par des contribuables. Un avis de taxe d’habitation a été envoyé par erreur à des contribuables qui ont déménagé. L’administration fiscale n’ayant pas supprimé leur ancienne adresse, elle a cru qu’il s’agissait de leurs résidences principale et secondaire. Puisque les résidences secondaires ne sont pas exonérées de taxe d’habitation, leurs propriétaires ont ainsi reçu un avis d’imposition. Heureusement, la Direction générale des finances publiques a promis un remboursement aux contribuables concernés.

Un autre problème lié aux impôts locaux concerne la taxe foncière. Des propriétaires qui ont acquis un logement dans un immeuble neuf ont reçu un avis de taxe foncière, alors qu’ils n’étaient pas censés être redevables de cette taxe. En effet, la date d’achèvement des travaux déclarée par le promoteur ne correspondait pas à la réalité, ce qui a conduit à une confusion au moment de l’envoi des avis d’imposition.

Exonération de deux ans

Les nouveaux propriétaires se sont retrouvés dans une situation compliquée, car non seulement ils n’étaient pas censés payer la taxe foncière, mais ils auraient dû bénéficier d’une exonération pendant deux ans suite à l’achèvement des travaux. Selon la loi, les constructions nouvelles sont en effet exonérées de la taxe foncière durant les deux années suivant la date d’achèvement. Cependant, il est à noter que cette exonération peut être limitée par la mairie, ce qui nécessite un certain niveau de diligence de la part des nouveaux propriétaires pour s’informer auprès de leur municipalité.

Déclaration inexacte de l’achèvement des travaux

Dans le cas des propriétaires concernés par l’avis de taxe foncière erroné, le promoteur a fait une déclaration d’achèvement des travaux beaucoup trop tôt. Cela a entraîné une confusion au sein de l’administration fiscale, qui a ensuite envoyé des avis d’imposition inappropriés à ces propriétaires. Malgré les explications du promoteur quant à la date d’achèvement des travaux au sens fiscal du terme, les acheteurs se sont retrouvés dans une situation inconfortable, avec une taxe foncière à payer alors qu’ils auraient dû être exonérés.

Conflit d’interprétation entre les parties

Le syndic de l’immeuble, quant à lui, a soutenu que les acheteurs ne sont réellement propriétaires qu’au moment du paiement du prix, soit en avril 2023, et que par conséquent, ils ne devraient pas être redevables de la taxe foncière pour 2023. Cette divergence d’opinions entre le promoteur, le syndic de l’immeuble et l’administration fiscale a créé une confusion supplémentaire pour les propriétaires concernés.

Solution et dédommagement

La situation a finalement été clarifiée par le centre des impôts, qui a donné raison aux nouveaux propriétaires et leur a promis que toutes les taxes foncières seraient reprises. Un avis de dégrèvement leur sera envoyé prochainement, pour rectifier l’erreur commise et leur apporter le dédommagement nécessaire.

Les récentes difficultés rencontrées par certains contribuables en matière d’impôts locaux

Ils soulignent l’importance de la diligence et de la vigilance lors de l’acquisition d’un bien immobilier. Il est essentiel de vérifier attentivement les déclarations des promoteurs et de s’assurer que toutes les informations transmises à l’administration fiscale sont exactes, afin d’éviter les tracas associés à des avis d’imposition erronés. De plus, il est recommandé de se tenir informé des lois en vigueur concernant l’exonération de la taxe foncière pour les nouvelles constructions, ainsi que des possibilités de demande de remboursement en cas d’erreurs administratives. Enfin, il est toujours judicieux de s’informer auprès de sa municipalité pour garantir une compréhension claire des règles applicables à la taxe foncière, afin d’éviter les surprises désagréables liées à cet impôt local.

Quelles sont les nouvelles lois dans l’immobilier en 2023 ?

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L’année 2023 sera marquée par de nombreuses nouveautés réglementaires et fiscales qui concernent le secteur de l’immobilier. Que vous soyez investisseur, propriétaire bailleur, copropriétaire ou locataire et surtout avocat en droit immobilier, vous avez tout intérêt à vous tenir informés des évolutions législatives qui impactent votre patrimoine immobilier. Voici un tour d’horizon des principales mesures qui entreront en vigueur en 2023.

Obligé de rembourser 55 000 euros en raison du choix d’un locataire insolvable.

Pourquoi il est crucial de choisir un locataire solvable pour éviter des impayés de loyer?

La sélection d’un bon locataire est une étape cruciale dans la location d’un bien immobilier. En effet, le choix d’un locataire insolvables peut entraîner des loyers impayés et causer des problèmes financiers importants pour le propriétaire. Mais il est important de noter que la responsabilité ne repose pas uniquement sur le locataire lui-même. En effet, les professionnels de l’immobilier qui gèrent la sélection des candidats peuvent également être condamnés en cas de sélection d’un locataire insolvables. C’est ce qu’a découvert récemment un administrateur de biens majeur de la place de Paris.

Un mandat confié à un administrateur de biens pour trouver un locataire

En 2004, une propriétaire âgée de 79 ans donne mandat à un administrateur de biens pour trouver un locataire pour son appartement parisien. Au lieu de s’occuper de la recherche de locataire en direct, l’administrateur se tourne vers une agence immobilière. Cette agence sélectionne finalement une retraitée vivant seule, sous curatelle renforcée, avec une allocation de solidarité aux personnes âgées de 706 euros par mois et environ 90 000 euros sur un plan d’épargne retraite. Le loyer convenu est de 1550 euros par mois.

Un bail signé malgré le risque d’insolvabilité du locataire

Malgré le risque d’insolvabilité évident de la locataire, le bail est signé le 1er septembre 2006. Comme prévu, en 2015, la locataire n’est plus en mesure de payer son loyer en raison de la diminution de son épargne. Ce n’est qu’en septembre 2018 que la locataire quitte finalement les lieux, laissant une dette locative de plus de 69 000 euros. Les héritiers de la propriétaire ont alors voulu comprendre pourquoi l’administrateur avait sélectionné une locataire avec un profil financier aussi fragile.

L’administrateur de biens condamné pour ne pas avoir vérifié la solvabilité de la locataire

En décembre 2020, le tribunal de Paris donne raison aux héritiers de la propriétaire. Selon la décision du tribunal, l’administrateur ne pouvait pas se contenter de remplir son obligation de moyens consistant à trouver un locataire. Il aurait dû s’assurer de la capacité de la locataire à payer le loyer sur le long terme et conseiller la propriétaire de prendre les garanties nécessaires. Le tribunal estime que cette erreur constitue une « perte de chance » pour la propriétaire et condamne l’administrateur à rembourser une partie de la dette locative ainsi que les frais de préjudice et d’avocat.

La décision confirmée en appel

En juin 2023, les héritiers de la propriétaire remportent à nouveau leur bras de fer en appel. Le tribunal confirme que l’administrateur de biens est le seul responsable de la dette locative et rejette les tentatives de ce dernier de faire porter la responsabilité à l’agence immobilière. Le tribunal souligne que l’agence immobilière a respecté sa mission en proposant des candidatures et en rédigeant le bail, mais que c’est l’administrateur de biens qui a accepté de signer le bail en connaissance de la fragilité financière de la locataire.

Une décision judiciaire importante

Cette décision judiciaire est une première dans ce domaine et pourrait créer une jurisprudence. Elle met en lumière l’obligation pour les professionnels de l’immobilier de s’assurer de la solvabilité des locataires et de leur devoir de conseil envers les propriétaires. Il est essentiel pour les administrateurs de biens et les agences immobilières de prendre cette responsabilité au sérieux afin d’éviter des situations similaires et des impayés de loyer coûteux pour les propriétaires.

Le locataire ayant dégradé le logement, le propriétaire doit demander un congé pour effectuer les réparations nécessaires.

Un logement dans un état déplorable

Un propriétaire bailleur à Barbazan-Debat, dans les Hautes-Pyrénées, en région Occitanie, a récemment fait face à une situation désastreuse. Après plusieurs mois de loyers impayés, il a été contraint de recourir aux services d’un huissier pour expulser son locataire mauvais payeur. En plus de cela, il a découvert son bien immobilier dans un état déplorable : des pavés de la terrasse désellés, des murs tachés par la fumée de tabac, une cuisine et un escalier dégradés. Pour couronner le tout, il a trouvé deux réfrigérateurs remplis de nourriture moisie abandonnés dans le garage. Une véritable catastrophe pour ce propriétaire qui avait acheté ce logement il y a 15 ans dans le but de se constituer un patrimoine.

Des coûts de réparation exorbitants

Pour remettre le logement en état, le propriétaire a fait réaliser plusieurs devis. Les estimations varient entre 12 000 et 14 000 euros. Il est désormais confronté à un dilemme : il a besoin de dépenser cette somme pour rendre le bien à nouveau louable, mais il ne peut pas se permettre de le faire visiter dans son état actuel. Ce propriétaire a déjà dû faire face à des pertes financières considérables. Entre les loyers non perçus et les frais d’huissier, cela s’élève à 3 500 euros. Et pour récupérer cette somme, il devra engager une nouvelle procédure, encore plus complexe et longue.

La loi, une protection insuffisante pour les propriétaires

Ce propriétaire déplore également le manque de protection dont bénéficient les propriétaires bailleurs. Il estime que la loi protège davantage les locataires, ce qui peut créer des abus. De son côté, il avait été clément avec son locataire, en ne procédant à aucune augmentation de loyer depuis des années. De plus, lorsque ce dernier a commencé à ne plus payer son loyer, le propriétaire a tenté de trouver un accord amiable. Malheureusement, cela n’a pas suffi à résoudre le problème.

Une trésorerie en péril

Face aux loyers impayés, au coût des procédures judiciaires et à la nécessité de réparer le bien immobilier, ce propriétaire bailleur se trouve aujourd’hui avec un trou de 6 000 euros dans sa trésorerie. Il ne dispose pas de cette somme et a dû prendre des congés pour rénover lui-même le logement. La situation est d’autant plus difficile à supporter que les impôts fonciers continuent de lui être réclamés, malgré l’absence de revenus locatifs. Le propriétaire espère pouvoir sortir de cette crise financière, mais il est conscient que cela demandera du temps et des efforts considérables.

L’importance de protéger les propriétaires bailleurs

Cette histoire illustre les difficultés auxquelles peuvent être confrontés les propriétaires bailleurs en cas de loyers impayés et de détérioration du bien immobilier. Il est crucial de trouver un équilibre entre la protection des locataires et la protection des propriétaires. Les bailleurs ne doivent pas être considérés comme des profiteurs, mais comme des personnes qui investissent dans l’immobilier pour se constituer un patrimoine et assurer leur avenir.

Les propriétaires bailleurs font face

A de nombreux défis, notamment celui des loyers impayés et de la détérioration des biens immobiliers. Dans le cas d’un propriétaire de Barbazan-Debat, dans les Hautes-Pyrénées, ces problèmes ont entraîné d’importantes pertes financières et des coûts de réparation exorbitants. Il est donc essentiel de trouver un équilibre dans la législation pour protéger à la fois les propriétaires et les locataires. Les bailleurs ne doivent pas être pénalisés pour avoir investi dans l’immobilier, mais au contraire soutenus dans leur démarche de constituer un patrimoine.

Qu’est-ce qui peut redonner le moral aux ménages en matière de crédit immobilier ?

Tendances des taux de crédit immobilier en 2024 : Impact de l’inflation et opportunités pour les emprunteurs

L’inflation continue de ralentir, ce qui a un impact positif sur les taux de crédit immobilier. Selon l’Insee, l’inflation se situe actuellement à 4%. Cela signifie que les taux de crédit n’augmentent plus de manière significative. Par exemple, pour un emprunt de 250 000 euros sur 20 ans, les taux sont d’environ 4,2% hors assurance et frais, et de 4,3% sur 25 ans, selon l’Observatoire Crédit Logement. Cependant, les emprunteurs ayant les revenus les plus élevés peuvent encore obtenir des taux inférieurs à 4%, à hauteur de 3,9% sur 20 ans et 3,98% sur 25 ans, selon Cafpi.

Des premières baisses de taux sont déjà observées dans les grilles des banques mutualistes. Ces baisses, de l’ordre de 0,1% à 0,15%, concernent principalement les meilleurs profils emprunteurs. Cela suggère que les banques cherchent à attirer de nouveaux clients et à bien démarrer l’année 2024. Cependant, il est important de rappeler que les contraintes en vigueur depuis trois ans, telles que le taux d’endettement limité à 35% et la durée d’emprunt inférieure ou égale à 25 ans pour l’ancien, continuent de peser sur les banques.

Opportunités immobilières en 2024 : Taux de crédit en baisse, marché stagnant, et délais de traitement réduits

Malgré ces contraintes, le marché immobilier reste relativement stagnant. De nombreux biens ne trouvent pas preneurs et deviennent négociables. Dans ce contexte, les experts recommandent aux emprunteurs de multiplier les visites et de faire des offres agressives pour profiter de cette situation.

Les emprunteurs peuvent également remercier la Banque centrale européenne (BCE) qui a décidé de faire une pause dans la hausse de ses taux directeurs après 19 mois consécutifs de hausses. Cela a contribué à ralentir la hausse du taux d’usure, qui est le taux maximal au-delà duquel une banque ne peut pas prêter. Depuis le 1er novembre, le taux d’usure est fixé à 5,91%. Cette hausse plus modérée du taux d’usure a entraîné un ralentissement des taux de crédit immobilier proposés par les banques.

En outre, les délais de traitement des demandes de crédit ont également diminué. En octobre, les banques ont mis en moyenne seulement 14 jours pour présenter une proposition aux clients, ce qui constitue un record depuis 2 ans. Cette accélération du traitement des demandes de crédit est une bonne nouvelle pour les emprunteurs.

L’Observatoire Crédit Logement est optimiste quant à l’évolution du marché immobilier. Les revenus des emprunteurs ont augmenté de 7,2% depuis le début de l’année, comparé à 4,3% en 2022. De nombreux ménages ont également choisi d’acheter des logements plus petits ou dans des villes moins chères, ce qui a entraîné une baisse du coût moyen des opérations à 4,1 années de revenus, soit une baisse de 12,5% des prix immobiliers. Toutefois, cela n’a pas encore eu d’effet significatif sur la demande immobilière. Selon l’Observatoire Crédit Logement, la reprise sera lente et hésitante tant que l’accès au crédit n’aura pas été assoupli par la Banque de France.

Opportunités de crédit immobilier en 2024 : Inflation en baisse, baisses de taux, et marché attentif

L’inflation continue de ralentir, ce qui se traduit par des taux de crédit immobilier moins élevés. Les banques cherchent à attirer de nouveaux clients en proposant des baisses de taux, principalement pour les meilleurs profils d’emprunteurs. Malgré les contraintes en vigueur et un marché immobilier atone, les experts recommandent aux emprunteurs de profiter de cette situation en multipliant les visites et en faisant des offres agressives. Cette situation favorable est également soutenue par la pause de la BCE dans la hausse de ses taux directeurs et par la diminution des délais de traitement des demandes de crédit. Enfin, malgré une amélioration des conditions financières, la reprise du marché immobilier reste lente et dépendra de l’assouplissement de l’accès au crédit par la Banque de France.

Expulsion envisagée pour avoir procédé à l’installation de panneaux solaires sur leur habitation

Implantation d’une piscine sans autorisation : attention aux conséquences pour les locataires

Les risques encourus par les locataires qui entreprennent des travaux sans l’autorisation de leur bailleur sont nombreux. En effet, la sous-location illégale peut être sévèrement sanctionnée par la justice, tout comme l’installation de certaines infrastructures, telles qu’une piscine hors sol ou même une simple douche. Un couple, Marine et Benjamin, en font actuellement les frais et pourraient être contraints de quitter leur pavillon de Montaigu-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), où ils vivent avec leur fils handicapé. Le tribunal de proximité de Castelsarrasin examinera leur affaire le 7 décembre prochain, les opposant à leur bailleur social, Tarn-et-Garonne Habitat.

Les panneaux photovoltaïques : une installation soumise à autorisation

Dans le cas présent, Marine et Benjamin ont installé des panneaux photovoltaïques sur le mur extérieur de leur logement, sans l’aval de leur propriétaire. Cette initiative peut sembler être en adéquation avec les enjeux écologiques liés au logement, cependant, les conséquences sont loin d’être favorables pour les locataires. En effet, la jurisprudence est claire : l’autorisation du propriétaire est indispensable lorsqu’il existe des travaux de construction. Cela s’applique notamment aux panneaux installés en toiture, bien qu’il soit généralement possible de s’en dispenser pour ceux installés au sol, sauf si le règlement de copropriété l’interdit. Dans le cas présent, il s’agit d’une situation intermédiaire, avec des panneaux fixés sur le mur.

Aménagement ou construction : une distinction cruciale

Selon Benjamin, il ne s’agirait que d’un simple « aménagement », pour lequel il aurait averti son bailleur, comme il l’a indiqué dans une déclaration à La Dépêche. Porteur du statut d’auto-entrepreneur dans le domaine de l’électricité, il a lui-même installé les huit kits de panneaux solaires, représentant une production de 1,5 kilowatt-crête (kWc) et un investissement d’environ 7500 euros. Après deux mois sans réaction de la part de son bailleur, il s’est lancé dans l’installation, se basant sur le fait que le règlement prévoit que ces deux mois de silence valent une acceptation pour de simples « aménagements ».

Cependant, Tarn-et-Garonne Habitat ne partage pas cette interprétation et estime que l’installation relève davantage de la construction. Selon le bailleur, cela aurait engendré des « dégradations » au bâtiment et pourrait même causer des risques pour la sécurité. Les « dégradations » évoquées font référence aux trous percés pour fixer les panneaux, sachant que les pavillons de ce lotissement venaient d’être rénovés avec une isolation complète, d’où la demande de remise en état des murs. De plus, Tarn-et-Garonne Habitat précise que pour ce type d’installation, il aurait fallu établir une convention avec Enedis et installer un compteur Linky, ce qui n’a pas été fait. En outre, l’organisme rappelle qu’il est nécessaire de valider ce type d’installation ou de faire appel à un installateur agréé, car la responsabilité du bailleur est engagée en cas d’incendie, sans oublier les problèmes qui peuvent survenir en cas de changement de locataire.

La mobilisation du couple et de la communauté

Conscients que leur situation est délicate, Marine et Benjamin ont cherché des soutiens pour plaider leur cause, tels qu’un conseiller départemental et un sénateur. Ils ont également créé un collectif appelé « Tous ensemble unis », qui a lancé une pétition en ligne sur Change.org. Ce texte, défendant la facilitation des démarches des locataires souhaitant installer des panneaux solaires, a déjà recueilli près de 1 300 signatures. Le tribunal se penchera sur cette affaire le 7 décembre prochain.

L’histoire de Marine et Benjamin

Met en évidence les risques encourus par les locataires qui effectuent des travaux sans l’autorisation de leur bailleur. Si l’installation de panneaux photovoltaïques peut sembler être une initiative louable du point de vue écologique, elle nécessite néanmoins une autorisation préalable. Dans ce cas précis, l’affaire est compliquée par la qualification conflictuelle entre « aménagement » et « construction ». Le couple se mobilise pour faire valoir ses droits et a reçu le soutien d’un certain nombre de personnes. Il reste désormais à attendre la décision du tribunal, qui aura lieu le 7 décembre prochain.

Un ancien central téléphonique se cache derrière ces bureaux parisiens

Reconstruire la ville sur la ville : Covivio réinvente l’immobilier à Paris

L’opérateur immobilier Covivio a récemment fait l’acquisition d’un immeuble de 6500 m² en briques et pierres dans le 8e arrondissement de Paris. Cet immeuble était autrefois un ancien central téléphonique et se composait de deux bâtiments, l’un datant des années 20 et l’autre des années 30. Covivio a réalisé un véritable tour de force en transformant cet édifice sombre et obsolète en bureaux modernes pour ses employés.

Un édifice obsolète repensé pour le bien-être des salariés

Aurélie Auterbe, directrice de projets chez Covivio, décrit l’immeuble initial comme « très minéral, dépourvu d’espace vert, et contenant de l’amiante et du plomb ». L’ensemble était sombre, avec de nombreuses pièces aveugles, créant une atmosphère oppressante. Cependant, l’architecte Vincent Maury a également remarqué les grandes hauteurs sous plafond de l’édifice, offrant un potentiel intéressant.

Le défi de ce projet était de redonner vie à ce bâtiment en effaçant les différences de niveaux entre les deux structures, déverrouillant ainsi les volumes et les lieux de vie. L’objectif était de profiter des volumétries atypiques de l’immeuble tout en lui donnant une cohérence architecturale.

Un chantier colossal de 25 millions d’euros

Pour relever ce défi, un escalier monumental a été ajouté pour relier les deux bâtiments. De plus, la façade du bâtiment côté rue d’Edimbourg a été déconstruite et remplacée par une façade plissée vitrée qui rappelle le passé semi-industriel du site. Cette nouvelle façade a permis de rétablir l’équilibre visuel de l’immeuble tout en préservant la façade historique.

De plus, le porche classé Monument historique avec son bas-relief représentant une femme en train de téléphoner a été conservé pour préserver le patrimoine de l’immeuble. Malgré ces améliorations, une centrale téléphonique et Orange auront toujours accès au site pour vérifier son fonctionnement.

Un bâtiment réinventé pour l’avenir

Ce projet vise à transformer l’immeuble en une vitrine de Covivio, démontrant ainsi sa capacité à réinventer le patrimoine historique parisien. En janvier 2024, les nouveaux bureaux abriteront 204 postes de travail, 3 espaces événementiels et 14 salles de réunion.

Cependant, ce chantier colossal n’a pas été sans coûts, avec un budget total de 25 millions d’euros. Malgré cela, Covivio voit cet investissement comme un moyen d’attirer l’attention sur sa capacité à transformer d’anciens bâtiments en espaces modernes et fonctionnels.

La tendance de la réinvention immobilière

Ce projet de Covivio reflète une tendance croissante dans le secteur immobilier, où les acteurs cherchent de plus en plus à reconstruire la ville sur la ville plutôt que de construire de nouveaux édifices. Cette approche permet de préserver l’héritage historique tout en transformant des bâtiments obsolètes en espaces de travail modernes et attractifs.

Covivio a réussi à transformer un ancien central téléphonique sombre et obsolète en des bureaux modernes et fonctionnels. Ce projet démontre la capacité de Covivio à réinventer le patrimoine historique parisien en utilisant des techniques de design innovantes. Cette tendance de la réinvention immobilière reflète l’objectif de préserver l’histoire tout en répondant aux besoins actuels et futurs des utilisateurs.

Un magnifique prieuré avec une chapelle est proposé à la vente pour un prix avoisinant 3 millions d’euros.

A l’occasion de la Toussaint et de la fête des morts, de nombreux Français se rendront dans les églises et les cimetières. Cependant, pour ceux qui ont des moyens financiers élevés, il est possible d’acquérir leur propre édifice religieux. Un domaine comprenant un prieuré et une chapelle chargés d’histoire est actuellement mis en vente dans la région de Bollène, dans le Vaucluse. Proposé par le réseau provençal Janssens immobilier, cet ensemble immobilier inscrit aux Monuments Historiques est proposé à un prix de 2,98 millions d’euros.

Une chapelle chargée d’histoire

La chapelle de ce domaine a des origines remontant au 7e siècle, à une époque où un village voisin existait encore. Même s’il ne reste plus de trace de ce village aujourd’hui, des relevés archéologiques attestent de la présence passée d’une villa gallo-romaine sur le site. Au début du 17e siècle, la chapelle occupée depuis de nombreuses années par des ermites et des moines est largement rénovée. Une petite statue de la Vierge installée sur l’autel attire une foule de pèlerins et de voyageurs vers cet oratoire connu sous le nom de Notre-Dame des Grâces. L’agrandissement de la chapelle est achevé en 1635.

Un prieuré chargé d’histoire

Le prieuré, dont les origines remontent au 11e siècle, prend son envol en 1642 lorsque les Récollets de Bollène achètent la chapelle et y établissent un couvent. Pendant près de deux siècles, le lieu attire des pèlerins avant de tomber dans l’oubli à la fin du 19e siècle. Il y a 30 ans, cet ensemble immobilier est acquis par un enfant du pays, qui avait joué dans ce prieuré durant sa jeunesse. Le précédent propriétaire avait pris en compte ce désir lorsqu’il a décidé de céder les lieux. Aujourd’hui, les heureux propriétaires, âgés de 75 ans, ont effectué toute leur carrière professionnelle en tant qu’antiquaires à Munich et leurs enfants sont de vrais Bavarois. A ce stade de leur vie, ils cherchent à vendre cette propriété, qui devient difficile à gérer comme résidence de vacances.

Un domaine d’exception

Selon Arnaud Bercker, en charge de la commercialisation de ce domaine, il s’agit d’un « domaine d’exception comme on en voit peu souvent sur le marché dans ce secteur ». En plus de son histoire riche, la propriété renferme des « trésors ». Elle dispose d’une source romaine, dont la présence est attestée par des pièces d’or trouvées sur place, ainsi que par la voie romaine qui traverse le domaine. De plus, sur les 39 hectares de terrain, le domaine dispose de 8 hectares de vigne en appellation Côtes-du-Rhône.

Un lieu pour des activités variées

Depuis sa mise en vente il y a quelques semaines, ce domaine a attiré l’attention de visiteurs intéressés, dont 60% sont étrangers. Les visites provenant de la France sont principalement parisiennes. Certains acheteurs potentiels envisagent d’y installer leur collection de voitures, tandis que d’autres se penchent sur l’activité viticole. La plupart des visiteurs envisagent des activités de réception et de mariage, compte tenu des grands espaces et de la chapelle présente sur place. De plus, la propriété offre de magnifiques panoramas sur la région, notamment sur Pont-Saint-Esprit et jusqu’au Rhône. L’autoroute est à proximité et la desserte du TGV est facile.

Une propriété avec de nombreuses dépendances

Les acquéreurs de ce domaine disposeront d’une demeure principale, le prieuré, qui s’étend sur 480 m². Elle offre une magnifique verrière, une cheminée du 16e siècle, un boudoir, une cave à vin climatisée, ainsi que 5 chambres, 4 salles de bains et une salle d’eau. Les lieux comprennent également 2 studios indépendants, un logement annexe, ainsi que 150 m² de la chapelle avec sa bibliothèque et sa sacristie. Enfin, on compte également plusieurs dépendances telles qu’un auvent de plus de 80 m², un auvent à calèche, une terrasse couverte avec four à pain, un auvent bûcher de 14,8 m² et une bergerie de plus de 80 m².

La vente de ce domaine immobilier offre une occasion unique d’acquérir un patrimoine historique d’exception. Son histoire riche, ses trésors et ses nombreuses dépendances en font un lieu idéal pour une résidence de prestige ou pour des activités événementielles. Si vous avez les moyens financiers et êtes attiré par l’immobilier historique, cette propriété pourrait être l’opportunité de concrétiser vos rêves.