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Malgré le paiement régulier de tous ses loyers, cette famille est sur le point d’être expulsée.

L’expulsion de Cynthia, Karim et leurs enfants : un triste exemple des difficultés rencontrées par les propriétaires pour récupérer leur logement

La lutte des propriétaires pour récupérer leurs biens

Cynthia, Karim et leurs enfants vont bientôt se retrouver à la rue, malgré le fait qu’ils aient toujours payé leur loyer de 400 euros par mois à temps. Depuis leur emménagement dans un logement à Armentières, dans le Nord (59), il y a près de deux ans, ils ont même entrepris des travaux de rénovation, tels que repeindre les murs, carreler la salle de bain et ajouter du parquet flottant dans les chambres. Ces améliorations n’ont cependant pas été appréciées par leur bailleur social, Partenord, qui a récemment mandaté un huissier pour les expulser d’ici fin octobre.

Un bail au nom de l’oncle décédé

Le logement qu’ils occupent correspond parfaitement aux besoins de leur famille, avec ses quatre chambres qui permettent à chacun de leurs enfants d’avoir leur propre espace. De plus, il est idéalement situé sur leur itinéraire de travail et à proximité de l’école de leurs plus jeunes enfants. Alors, comment des locataires aussi exemplaires peuvent-ils être condamnés à l’expulsion ?

La cause de leur malheur réside dans le bail de location. En effet, celui-ci n’est pas établi à leur nom, mais à celui de l’oncle décédé de Cynthia. Du point de vue juridique, le couple est donc considéré comme étant hébergé par le locataire décédé, plutôt que comme locataire à part entière. Cynthia a pourtant tout fait pour régulariser la situation depuis qu’elle a été informée de leur expulsion imminente. Elle a demandé le transfert du bail à son nom et est même disposée à payer un loyer plus élevé ou à acheter le logement si Partenord souhaite s’en séparer. D’autant plus que cette maison possède une valeur sentimentale pour elle, ayant été précédemment occupée par sa grand-mère et son oncle, avec qui elle entretenait des liens très proches. Malgré tous ses efforts, Cynthia ne comprend pas pourquoi on leur demande de quitter les lieux.

La loi encadre ces situations délicates

Quelle est la position de la loi dans ce type de cas ? Selon Maître Pierre de Plater, avocat spécialisé en droit immobilier, l’article 14 de la loi du 6 juillet 1989 prévoit la possibilité de transférer le bail aux ayants-droits du locataire décédé. Les ayants-droits sont définis par la loi comme le conjoint survivant, les descendants qui vivaient avec le locataire décédé depuis au moins un an à la date du décès, les ascendants ou les personnes à charge qui vivaient également avec lui depuis au moins un an à la date du décès. En revanche, si des personnes occupent le logement sans avoir de statut d’ayant-droit et sans être titulaires d’un bail régulier, elles sont considérées comme des occupants sans droit ni titre.

Cette affaire soulève donc de nombreuses questions concernant les droits des locataires et des propriétaires, ainsi que les situations complexes pouvant survenir à la suite du décès d’un locataire. Dans le cas de Cynthia, Karim et leurs enfants, ces derniers se retrouvent pris au piège d’une situation administrative complexe qui menace leur stabilité et leur avenir. Il reste à espérer que leur bailleur social saura faire preuve de compréhension et trouver une solution équitable qui préserve l’intérêt de tous.

La triste réalité des propriétaires confrontés aux loyers impayés

L’expulsion de Cynthia, Karim et leurs enfants met en lumière la triste réalité à laquelle sont confrontés de nombreux propriétaires en France. Les cas de loyers impayés sont malheureusement fréquents et peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les propriétaires qui dépendent de ces revenus pour rembourser leurs prêts et entretenir leurs biens immobiliers.

Dans le cas de Cynthia et Karim, qui ont toujours honoré leurs obligations financières envers leur bailleur, il est particulièrement frustrant de voir qu’ils se retrouvent dans une situation précaire en raison d’un problème administratif. Il est essentiel de trouver des solutions pour éviter que de tels dysfonctionnements ne se reproduisent à l’avenir et de préserver les droits des propriétaires tout en assurant la protection des locataires.

Pour finir avec cette malheureuse affaire

L’affaire de Cynthia, Karim et leurs enfants illustre le combat quotidien des propriétaires pour récupérer leur logement et les diffficultés injustes auxquelles ils peuvent être confrontés. Dans ce cas précis, une situation administrative complexe met en danger la stabilité et l’avenir de cette famille modèle qui a toujours payé son loyer à temps et a même effectué des améliorations dans la maison. Il est important de prendre en considération les droits des propriétaires tout en cherchant des solutions équitables pour toutes les parties impliquées. En espérant que cette affaire serve de leçon et favorise des changements positifs pour l’avenir.

Des terrains à prix réduits sont proposés dans cette commune côtière.

Plougasnou : Une commune prisée, mais dont le charme se vide pendant l’été

Chaque été, de nombreux maires se plaignent de voir leur commune se vider une fois la saison estivale terminée. C’est notamment le cas des petites villes littorales, qui attirent de nouveaux acheteurs grâce à leur proximité avec la mer. Plougasnou, située dans le Finistère (29), en est un exemple. Au cours des 40 dernières années, le nombre de résidences secondaires a doublé dans cette petite commune d’environ 3000 habitants (près de 10 000 en été), selon les données de l’Insee. Aujourd’hui, ces résidences secondaires représentent presque autant (44%) que les résidences principales (49%) dans le parc immobilier de la commune.

Des prix immobiliers en hausse, freinant l’installation de nouveaux ménages

La maire de Plougasnou, Nathalie Bernard, constate une forte pression immobilière liée à l’augmentation de la demande, en provenance notamment de jeunes retraités et de résidents secondaires. Selon elle, cette demande a fait augmenter les prix de manière significative, décourageant ainsi l’installation de nouveaux jeunes ménages. En seulement deux ans, les prix immobiliers ont augmenté de plus de 11%, bien qu’ils aient tendance à baisser ces derniers mois (-2,3% sur trois mois), selon les statistiques de Meilleurs Agents. Cette hausse des prix a contraint certains habitants à s’éloigner de la côte, dans des zones situées à une vingtaine de kilomètres de la mer.

Des terrains à prix cassés pour faciliter l’accession à la propriété

Face à cette situation, diverses solutions sont envisagées. L’idée de proposer des terrains à prix cassés n’est pas nouvelle, mais la motivation de Nathalie Bernard est différente. Alors que de nombreuses communes tentent d’attirer de nouveaux habitants sans distinction de profil, la maire de Plougasnou souhaite faciliter l’acquisition d’un logement pour les jeunes ménages. « Nous avons une centaine de dossiers en attente pour des HLM, mais nous n’en avons pas suffisamment à disposition. À la place, nous leur proposons d’acquérir des terrains à des prix abordables », explique-t-elle. Ces terrains, situés à dix minutes à pied de la mer, sont vendus au prix de 60 euros le m² pour les terrains réservés (entre 400 et 600 m²) et de 95 euros le m² pour les terrains en accession libre (entre 400 et 750 m²). Ces tarifs sont inférieurs à la moyenne du prix du m² des terrains en Bretagne, qui est de 87 euros selon une étude de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Nathalie Bernard souligne également que des terrains avec vue sur la mer ont été vendus entre 140 et 180 m² dans un lotissement privé. Cependant, la question de savoir si les jeunes acheteurs auront les moyens de construire leur maison reste en suspens, car les taux d’intérêt et le prix des matériaux de construction sont en constante augmentation.

Les conditions pour candidater et les engagements des futurs propriétaires

Pour pouvoir candidater à l’un des terrains du lotissement « Les Hortensias », les particuliers primo-accédants doivent respecter certaines règles. Ils doivent s’engager à faire de leur bien acquis leur résidence principale, excluant ainsi les projets de bureaux, de commerces ou de résidences secondaires. Les locations longue durée sont autorisées, tandis que les locations de courte durée sont tolérées à condition qu’elles ne soient pas utilisées à des fins commerciales. Selon Nathalie Bernard, il est primordial pour les pouvoirs publics de favoriser une population permanente sur la commune. De plus, une fois leur dossier validé, les futurs propriétaires doivent obtenir un permis de construire dans un délai d’un an. Dans le cas contraire, le terrain sera attribué à un autre ménage. Les nouveaux propriétaires s’engagent également à occuper leur logement pendant au moins dix ans. En cas de non-respect de cet engagement, des pénalités de 95 euros par m² de la surface du lot seront appliquées, proportionnellement au nombre d’années restantes, sauf en cas d’accident de la vie ou de mutation professionnelle. Les candidats intéressés ont huit semaines pour déposer leur dossier. Les noms des acquéreurs sélectionnés seront annoncés dans un délai maximum de deux mois après la clôture des candidatures. À ce jour, quatre dossiers fermes ont été déposés, selon la maire de Plougasnou.

La commune de Plougasnou fait face à un problème de vidage estival, caractéristique des petites villes littorales. La demande croissante de résidences secondaires a fait augmenter les prix des logements, rendant l’installation de nouveaux ménages de plus en plus difficile. Pour remédier à cette situation, la maire de Plougasnou a proposé des terrains à prix cassés, permettant à des jeunes ménages d’accéder plus facilement à la propriété. Toutefois, la question de la faisabilité de la construction de maisons reste en suspens en raison de l’augmentation des taux d’intérêt et du prix des matériaux. Les candidats intéressés doivent respecter certaines conditions et s’engager à occuper leur logement pendant au moins dix ans. Cette initiative vise à favoriser une population permanente dans la commune et à freiner le vidage estival.

Une résidente presque centenaire menacée d’expulsion va bientôt être relogée dans une nouvelle maison.

Une nonagénaire de La Rochelle, âgée de 98 ans, a récemment échappé de peu à une expulsion de son logement après y avoir vécu pendant 62 ans. La préfecture avait initialement fixé à Irène un ultimatum, lui laissant jusqu’au 16 août pour quitter les lieux. Cette situation critique était le résultat d’un différend entre la vieille dame aveugle et sa propriétaire, lié à des loyers partiellement impayés. Cependant, grâce à une mobilisation publique sans précédent, ainsi qu’à l’intervention de son avocat et de nombreux soutiens, Irène a finalement évité cette expulsion forcée.

Une mobilisation exceptionnelle pour une solution alternative

Dès la fin du mois de juillet, la préfecture de Charente-Maritime a revu sa décision initiale afin de privilégier une solution de relogement pour Irène. Comme le rapporte France Bleu, l’avocat de la nonagénaire, Me François Drageon, a récemment communiqué de bonnes nouvelles via les réseaux sociaux. En effet, Irène s’est vue offrir un nouveau logement dans des conditions particulièrement favorable, avec l’aide d’un bailleur social. L’avocat écrit sur Facebook : « Un office d’HLM lui a déniché une jolie petite maison de plain-pied, avec trois chambres, dans la banlieue de La Rochelle ». Cette nouvelle a grandement réjoui Irène, qui se montre extrêmement philosophe : « la vie, c’est une aventure », dit-elle, enthousiaste à l’idée de bientôt emménager dans son nouveau chez-soi.

Un nouveau départ pour Irène

Bien que cette situation représente un tournant majeur dans la vie d’Irène, son avocat reste lucide quant aux difficultés pouvant survenir dans ce nouvel environnement. En effet, pour une dame aussi âgée et aveugle, il est fort probable qu’elle rencontre des problèmes d’adaptation. Néanmoins, cette alternative est sans aucun doute préférable à une expulsion forcée, surtout lorsque l’on est presque centenaire.

Le pouvoir de la solidarité face à l’injustice

L’affaire d’Irène a suscité un tollé général et une mobilisation exceptionnelle de la part du public, ainsi que du milieu juridique et de nombreux inconnus. Cette solidarité a joué un rôle déterminant dans le dénouement heureux de cette situation. Il est réjouissant de constater qu’en faisant preuve de compassion et d’empathie, nous pouvons réellement changer les choses et éviter des injustices flagrantes.

La nécessaire sensibilisation à la situation des personnes âgées

L’histoire d’Irène souligne également l’importance de sensibiliser le public sur les difficultés rencontrées par les personnes âgées, en particulier celles qui sont confrontées à des problèmes de logement. Cette affaire met en lumière la nécessité de mettre en place des mécanismes de soutien pour garantir que nos aînés puissent vivre dignement et en sécurité jusqu’à la fin de leur vie.

Des solutions alternatives pour éviter les expulsions

Dans cette affaire, une solution de relogement a été trouvée grâce à l’intervention d’un bailleur social. Cependant, il est primordial de souligner que d’autres options existent pour prévenir les expulsions de personnes âgées en difficulté. Des procédures de médiation, ou encore des programmes de soutien financier adaptés, pourraient permettre de résoudre les problèmes de paiement des loyers et d’éviter des situations dramatiques.

La Rochelle : une ville solidaire envers ses aînés

La mobilisation qui s’est créée autour d’Irène montre également que La Rochelle est une ville solidaire et engagée envers ses aînés. Cette histoire a permis de mettre en lumière la nécessité de proposer des alternatives à l’expulsion pour les personnes âgées en difficulté, tout en leur offrant un accompagnement adéquat pour faciliter leur transition vers un nouveau logement.

Conclusion

L’histoire d’Irène, cette nonagénaire de La Rochelle menacée d’expulsion, a connu un dénouement heureux grâce à la mobilisation du public et à l’intervention de son avocat. Elle a finalement obtenu un nouveau logement dans des conditions favorables, évitant ainsi une expulsion forcée. Cette affaire souligne l’importance de sensibiliser le public sur les difficultés rencontrées par les personnes âgées en matière de logement, et l’importance de mettre en place des mécanismes de soutien pour les aider à vivre dignement et en sécurité. Enfin, cette histoire témoigne de la solidarité qui peut émerger face à l’injustice, et de la nécessité de trouver des solutions alternatives pour prévenir les expulsions.

Les résidents de São Paulo protestent contre la construction de gratte-ciel qui bloquent la lumière du soleil

L’urbanisation galopante de São Paulo : entre construction de gratte-ciel et préservation du patrimoine

Le paysage urbain de São Paulo est en constante évolution, avec un nombre croissant de gratte-ciel qui s’élèvent dans cette mégalopole brésilienne de plus de 11 millions d’habitants. Cependant, cette « verticalisation exacerbée » inquiète certains habitants, qui craignent la disparition de leur quartier et de leur patrimoine.

Une association de quartier pour préserver l’environnement

Pour Rosanne Brancatelli, habitante du quartier de Pinheiros depuis 20 ans, les constructions massives de gratte-ciel dans son quartier représentent une menace directe pour son cadre de vie. Elle a donc créé en 2021 l’association Pro-Pinheiros, avec ses voisins, dans le but de préserver les quartiers et l’environnement. Son combat s’inscrit dans un contexte de perte de patrimoine et de « verticalisation exacerbée ». En effet, les promoteurs immobiliers tentent de convaincre les habitants de vendre leur maison pour construire de nouveaux immeubles à la place.

Une loi de 2014 favorisant la construction de gratte-ciel

La « verticalisation » de São Paulo est le résultat d’une loi de 2014 visant à densifier les zones proches des axes de transport public, afin de rapprocher le centre-ville des habitants de différentes classes sociales. Cette métropole économique brésilienne, marquée par de nombreuses vagues d’immigration internes et étrangères, est confrontée à une croissance démographique importante et à des problèmes de congestions routières. Le plan directeur de 2014 devait offrir des logements abordables aux familles à revenus modestes, mais les projets de haut standing qui voient le jour ne correspondent pas du tout à cet objectif.

Une explosion du nombre d’appartements neufs

Depuis la mise en place du plan directeur en 2014, les investisseurs immobiliers ont sauté sur l’opportunité de développer la verticalisation de São Paulo. Ainsi, le nombre d’appartements neufs sur le marché de la ville est passé de 23 000 en 2015 à 82 000 en 2021, soit une augmentation spectaculaire. Cependant, cette expansion immobilière ne profite pas aux familles à revenus modestes, comme le souligne l’architecte urbaniste Raquel Rolnik. Elle estime que la métropole connaît actuellement un boom immobilier sans précédent, qui ne répond pas aux besoins réels de ses habitants, particulièrement ceux touchés par la crise sociale et le manque de logements abordables.

Une révision du plan directeur pour remédier à l’échec

Consciente de cet échec, la municipalité de São Paulo a révisé le plan directeur en juin dernier. L’objectif est d’élargir les zones de densification de part et d’autre des axes de transport pour permettre aux classes populaires de s’y installer. En favorisant la construction de logements sociaux, les promoteurs bénéficieront également de droits de construire supplémentaires. Cette mesure vise à stimuler l’offre et donc à faire baisser les prix de l’immobilier dans la ville.

La préservation du patrimoine en danger

Face à cette urbanisation galopante, certaines parties de São Paulo voient leur histoire et leur patrimoine disparaître. C’est notamment le cas pour Stefânia Gola, propriétaire du bar et de l’espace musical « Ó do Borogodó », considéré comme un lieu emblématique de la samba à São Paulo. Alors que toutes les maisons alentour ont été rasées pour faire place à de nouveaux immeubles, Stefânia craint également que son établissement ne soit bientôt détruit. Elle déplore la disparition des lieux de culture afro-brésilienne et se bat pour préserver l’histoire de la ville.

Ce qui fait que la verticalisation de São Paulo représente un défi majeur pour les habitants et l’environnement de la ville. Si certains voient dans cette transformation urbaine une opportunité de développer de nouveaux logements et infrastructures, d’autres s’élèvent contre cette « verticalisation exacerbée » qui risque de détruire le patrimoine de São Paulo. La révision du plan directeur et la construction de logements sociaux semblent être des pistes pour remédier à cette situation, mais il est crucial de trouver un équilibre entre développement urbain et préservation de l’histoire et de l’identité de la ville.

Un fiscaliste prévoit de porter plainte contre Hidalgo à cause de l’augmentation de la taxe foncière à Paris.

Les Parisiens se mobilisent contre l’augmentation de la taxe foncière

La hausse spectaculaire de la taxe foncière à Paris, annoncée fin 2022 par la maire socialiste Anne Hidalgo, a suscité la colère des contribuables parisiens. Certains d’entre eux se demandent même s’ils peuvent intenter une action en justice contre la maire pour non-respect de ses promesses. Un avocat fiscaliste a décidé de relever ce défi et de contester cette mesure devant la justice.

Une promesse trahie

En mars 2022, Anne Hidalgo avait assuré que la taxe foncière n’augmenterait pas en 2023. « Il n’y aura pas de hausse d’impôts. Je tiens toujours ma parole », avait-elle déclaré devant le Conseil de Paris. Une promesse qu’elle a récemment renouvelée pour l’année 2024. Cependant, les Parisiens ont découvert avec stupeur une augmentation de 52% de la taxe foncière sur leur avis d’imposition. Ce mensonge de la part de la maire de Paris a poussé un avocat fiscaliste à considérer cette situation comme illégale et à vouloir la dénoncer devant la justice.

Violation des principes de confiance légitime et de sécurité juridique

Selon l’avocat Jean-Pascal Michaud, « la maire de Paris ne peut pas dire « blanc » un jour et « noir » un autre devant le Conseil de Paris, au nom des principes de confiance légitime et de sécurité juridique, prévus par le droit européen et le droit constitutionnel ». Le principe de confiance légitime oblige la puissance publique à respecter ses propres décisions ou engagements. Ce qui n’est manifestement pas le cas avec Anne Hidalgo. Cependant, la jurisprudence exige que le mensonge soit suffisamment conséquent par rapport aux enjeux pour pouvoir introduire une action en justice. Le juge devra donc évaluer l’ampleur de l’augmentation de la taxe foncière et déterminer si la mairie avait réellement besoin de telles recettes fiscales.

Un recours possible jusqu’au 31 décembre 2024

L’avocat compte également s’appuyer sur la loi du 10 janvier 1980 pour s’opposer à la hausse de la taxe foncière au nom de ses clients et de lui-même. Cette loi accorde aux collectivités locales le pouvoir de fixer les taux d’imposition des impôts locaux. Cependant, cela va à l’encontre de l’article 34 de la Constitution, qui réserve en principe ce pouvoir au parlement. De plus, la jurisprudence a déjà montré que des contestations similaires ont pu aboutir. En avril dernier, par exemple, la justice a annulé la hausse de plus de 17% de la taxe foncière à Marseille pour l’année 2022. Cela prouve que ce type de décision peut être contesté avec succès. Me Michaud considère qu’il s’agit d’un mépris des contribuables et affirme déjà avoir été sollicité par quatre clients pour les défendre. Les propriétaires parisiens ont jusqu’au 31 décembre 2024 pour déposer un recours.

L’augmentation de la taxe foncière à Paris

Elle a suscité la colère des contribuables parisiens, qui se demandent s’ils peuvent intenter une action en justice contre la maire pour non-respect de ses promesses. Un avocat fiscaliste a décidé de relever ce défi et de contester cette mesure devant la justice en invoquant les principes de confiance légitime et de sécurité juridique. De plus, il compte s’appuyer sur la loi du 10 janvier 1980 pour s’opposer à cette hausse. Les Parisiens ont donc la possibilité de déposer un recours jusqu’au 31 décembre 2024. Affaire à suivre.

En 2022, le montant moyen des loyers s’élève à près de 1000 euros en région parisienne.

Hausse des loyers en Île-de-France : les locataires subissent une augmentation de 2,4% en 2022

Une récente étude de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) révèle que le loyer moyen en Île-de-France pour un logement non meublé dans le parc privé s’élevait à 998 euros hors charges en 2022. Cette donnée, issue des calculs définitifs publiés vendredi dernier, met en évidence une hausse de 2,4% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est plus importante que prévu dans la première estimation de l’Olap, qui annonçait une hausse de seulement 1,8%.

Les nouveaux locataires absorbent la progression des loyers

Selon les chiffres publiés par l’Olap, cette hausse des loyers a principalement été absorbée par les nouveaux locataires. En effet, ces derniers ont vu leurs loyers réévalués en moyenne de 4,5% lors de leur emménagement. En revanche, les locataires qui restent dans leur logement ont subi une réévaluation moyenne de 1,8% de leur loyer. Ainsi, ce sont les nouveaux occupants qui ont le plus ressenti cette augmentation.

Une hausse proche de celle de l’Indice de référence des loyers

L’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne souligne que la hausse des loyers en 2022 a été proche de celle de l’Indice de référence des loyers (IRL), qui s’est élevée à 2,5% en moyenne. Néanmoins, cette progression reste sensiblement inférieure à l’inflation, qui était de 6% pour la même année. Ces données témoignent donc d’une augmentation des loyers plus modérée que celle des prix généraux à la consommation.

Des loyers moyens variés selon la localisation

En ce qui concerne les loyers moyens en Île-de-France, on observe des variations selon les départements et les zones géographiques. À Paris intra-muros, le loyer moyen hors charges atteint 1 230 euros, pour une surface moyenne de 50 mètres carrés. Dans les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), le loyer moyen s’élève à 937 euros, pour une surface moyenne de 52 mètres carrés. Quant à la grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d’Oise), les communes de l’agglomération parisienne affichent un loyer moyen de 855 euros, avec une surface moyenne de 57 mètres carrés. Les zones plus rurales ou éloignées de la capitale ont été moins étudiées par l’Olap, mais elles enregistrent un loyer moyen de 783 euros pour des biens de 64 mètres carrés en moyenne. On constate donc que la surface moyenne des logements évalués par l’Olap augmente à mesure que l’on s’éloigne de Paris.

Hausse des loyers dans plusieurs villes de France

Il est intéressant de noter que la hausse des loyers n’est pas unique à l’Île-de-France. En effet, une grande partie du territoire français a également connu une augmentation des loyers au cours de la dernière année. À l’exception de Strasbourg, qui a enregistré une baisse de 1%, et de Caen, où les loyers ont diminué de 0,4%, toutes les autres villes ont connu une hausse des loyers. Bordeaux arrive en tête de liste avec une augmentation de 8,1% des loyers, selon les données de Locservice, une société spécialisée dans la location entre particuliers.

La hausse des loyers en Île-de-France

C’est est un phénomène qui touche principalement les nouveaux locataires, qui ont vu leurs loyers augmenter de manière significative lors de leur emménagement. Les locataires qui restent dans leur logement ont également subi une réévaluation de leur loyer, bien que celle-ci soit moins importante. Il est important de noter que cette hausse des loyers est proche de celle de l’Indice de référence des loyers, mais reste inférieure à l’inflation. En outre, les loyers moyens varient selon les départements et les zones géographiques en Île-de-France. En dehors de la région parisienne, de nombreuses autres villes en France ont également enregistré une augmentation des loyers au cours de l’année passée.

Une plaignante accuse un constructeur d’avoir violé sa propriété en portant plainte.

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Des maisons construites pour gêner les voisins de Martine

Un immeuble de trois étages avec 30 logements a été construit à côté de la maison de Martine, dans le quartier Croix-Daurade à Toulouse. Cette construction obstrue la vue de Martine qui avait dépensé toutes ses économies pour rénover sa maison. En effet, sa demeure est assujettie à des servitudes de vue, un droit qui permet au propriétaire de déroger aux distances imposées par la loi pour créer une ouverture ou une vue vers la propriété voisine. Cette situation a engendré une guerre entre Martine et le promoteur Acantys depuis plus de 12 ans.

Un litige qui se poursuit devant les tribunaux

Suite à l’arrêt du chantier en attendant une décision de justice, les négociations à l’amiable entre Martine et Acantys ont échoué. Le dossier a même été porté devant la Cour de Cassation. Avant Martine, d’autres habitants avaient également protesté contre la démolition de la maison du 20e siècle pour la construction de l’immeuble de trois étages. Après de longues discussions, le promoteur a finalement réussi à les convaincre. Cependant, Martine a refusé l’offre d’Acantys d’acheter sa maison et de lui en construire une autre dans un quartier chic de Toulouse. Selon elle, le montant proposé était largement en dessous de la valeur réelle de sa maison et la nouvelle habitation proposée l’éloignait du centre-ville. Selon Acantys, la justice leur a donné raison, mais l’affaire n’est pas encore terminée.

Une plainte pour violation de domicile et dégradations

Dernièrement, Martine a décidé de porter plainte contre le promoteur pour violation de domicile et dégradations. Selon elle, pendant l’été, le promoteur a utilisé son toit comme échafaudage sans autorisation et des ouvriers se sont introduits à plusieurs reprises sur son balcon. Le toit récemment rénové a été endommagé ainsi que d’autres parties de la maison. Martine se dit prête à négocier si le promoteur lui trouve un bien équivalent en qualité, ce qui s’annonce très difficile selon elle. Le promoteur, contacté par Le Figaro, a refusé de commenter la situation, étant donné que le groupe est en procédure et lié par le secret. Cette affaire est donc à suivre.

Reformulation avec une voix active et ajout de sous-titres :

Des maisons construites intentionnellement pour gêner Martine

Un immeuble de trois étages avec 30 logements a été érigé sous les fenêtres de Martine, dans le quartier Croix-Daurade à Toulouse. Cette construction a pour intention d’obstruer la vue de Martine, qui avait investi toutes ses économies pour rénover sa maison. En vertu des servitudes de vue, la demeure de Martine est soumise à des contraintes légales concernant les distances à respecter pour préserver une ouverture ou une vue vers une propriété voisine.

Une longue bataille judiciaire entre Martine et Acantys

Ce conflit dure depuis plus de 12 ans, avec des négociations à l’amiable qui se sont avérées infructueuses. L’affaire est même arrivée devant la Cour de Cassation. Avant Martine, d’autres habitants avaient également protesté contre la démolition de la maison du 20e siècle située à l’emplacement même de l’immeuble de trois étages. Après de multiples discussions, le promoteur a finalement réussi à convaincre les autres habitants, mais Martine a refusé son offre. Selon elle, le montant proposé était bien en dessous de la valeur réelle de sa maison, et la nouvelle habitation proposée l’éloignait du centre-ville. Acantys affirme avoir obtenu gain de cause devant la justice, mais l’affaire est loin d’être terminée.

Martine porte plainte pour violation de domicile et dégradations

Récemment, Martine a décidé de déposer une plainte contre le promoteur pour violation de domicile et dégradations. Elle affirme que pendant l’été, le promoteur a utilisé son toit comme échafaudage sans aucune autorisation, et des ouvriers ont pénétré plusieurs fois sur son balcon. Ces intrusions ont entraîné des dégradations sur le toit récemment rénové ainsi que sur d’autres parties de la maison. Malgré cela, Martine se dit prête à négocier avec le promoteur si ce dernier parvient à lui trouver un bien de qualité équivalente, ce qui s’annonce très difficile selon elle. Le promoteur, interrogé par Le Figaro, a refusé de commenter la situation en raison de la procédure en cours et du secret qui l’entoure. Cette affaire suscite donc beaucoup d’attention et reste à suivre de près.

Conclusion

La construction d’un immeuble de trois étages à proximité de la maison de Martine a engendré un conflit long et complexe entre elle et le promoteur Acantys. Les servitudes de vue, qui permettent au propriétaire de déroger aux distances légales, ont rendu cette situation encore plus compliquée. Malgré les tentatives de négociation et l’intervention de la justice, le litige persiste et Martine a récemment porté plainte pour violation de domicile et dégradations. Cette affaire continue de susciter beaucoup d’intérêt et de préoccupations.

La justice acquitte l’homme qui a détruit le logement d’un locataire en utilisant un bulldozer.

Un locataire stupéfait face à la destruction de sa maison

Dans le département du Var, un locataire a vécu une expérience traumatisante. Alors qu’il rentrait chez lui après avoir déposé son fils à l’école, il a découvert sa maison en train d’être démolie par une pelle mécanique. La toiture et la façade étaient détruites, et l’intérieur de la maison était dans un état précaire. Pour aggraver la situation, les parents du locataire se trouvaient encore à l’intérieur de la maison. Désespéré, le locataire a tenté de s’interposer, reconnaissant le propriétaire à l’intérieur de la machine. Malheureusement, il n’a pu rien faire face à la puissance de l’engin et a dû s’écarter. La colère et la confusion ont conduit le locataire à porter plainte pour « violences avec usage d’une arme ». Le bailleur, de son côté, nie les accusations en affirmant avoir remis une sommation de quitter les lieux au locataire, par l’intermédiaire d’un huissier, la veille de l’incident choquant.

Un conflit immobilier lié au non-respect du contrat de location

La racine de ce conflit réside dans les accusations du bailleur selon lesquelles le locataire aurait enfreint les termes du contrat de location. Selon le propriétaire, il aurait loué au locataire une partie de la maison, plus précisément un T5 de 100 m² sur un total de 400 m². Cependant, il affirme que le locataire a pris possession de l’intégralité de la maison, a sous-loué des parties à ses parents et utilise l’endroit pour son activité professionnelle, sans avoir obtenu l’autorisation nécessaire. Le bail mentionnerait une « maison individuelle de plain-pied et son garage en sous-sol, cinq pièces principales, 100 m² de surface habitable », mais ne précise pas la propriété des différentes pièces. Selon le bailleur, l’huissier l’aurait assuré qu’il était dans son bon droit de modifier la partie de la maison incriminée, ce que conteste fermement le locataire.

Le bras de fer devant les tribunaux : la surprise de la décision

Le conflit entre le locataire et le propriétaire s’est poursuivi devant les tribunaux, et la décision finale en a surpris plus d’un. Le tribunal de Draguignan a classé la plainte du locataire sans suite, arguant que « les faits n’ont pas pu être clairement établis par l’enquête et que les preuves disponibles ne sont donc pas suffisantes pour constituer une infraction ». Abasourdi par cette décision, le plaignant a décidé de faire appel pour tenter d’obtenir justice. En attendant le résultat de la cour d’appel, le locataire et ses parents continuent de vivre dans la maison, qui est maintenant exposée aux intempéries. Pour assurer leur sécurité, le locataire a pris des mesures en bâchant la toiture, en renforçant la charpente une fois l’enquête terminée, en nettoyant les débris et en renforçant le portail défoncé par la pelle mécanique. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises, telles que l’acquisition d’un chien de garde et l’installation de caméras de vidéosurveillance.

L’attente insoutenable de la décision de la cour d’appel

Face à cette situation dramatique, le locataire est confronté à une attente insoutenable. Sa maison a été détruite et il se bat pour obtenir réparation. La décision surprenante du tribunal de Draguignan a été un coup dur, mais il reste déterminé à obtenir justice en faisant appel. En attendant, il tente de sécuriser la maison pour protéger sa famille et ses biens. Ce conflit met en évidence l’importance d’un contrat de location clair et précis, ainsi que la nécessité de communication entre le propriétaire et le locataire pour éviter ce genre de situations dramatiques.

La reconstruction de la maison endommagée et le rétablissement de la confiance entre le locataire et le propriétaire nécessiteront du temps et des efforts. En espérant que la cour d’appel rendra une décision équitable qui permettra au locataire de retrouver un foyer sûr et au propriétaire de régler ce différend de manière satisfaisante. En matière d’immobilier, il est essentiel de respecter les droits de chaque partie impliquée et de faire preuve de compréhension et de coopération pour éviter les conséquences désastreuses d’un conflit.

L’acheteur doit se conformer à des règles non mentionnées dans le contrat d’achat.

Peut-on se rétracter lors d’un achat immobilier et quand est-ce possible sans frais ?

L’acquéreur peut être contraint de respecter des règles qui ne sont pas mentionnées dans l’acte d’achat notarié, selon une décision récente de la Cour de cassation. Cela concerne notamment l’achat d’une maison à construire dans un groupe d’habitations doté d’un règlement général. La Cour souligne que chaque personne est censée connaître ce règlement, qui est publié au bureau de la publicité foncière.

Contexte du litige : deux voisins opposés

La Cour de cassation a rendu son jugement dans une affaire opposant deux voisins, tous deux propriétaires d’une maison à construire dans un groupe d’habitations créé par une SCI (Société Civile Immobilière). Il convient de souligner que le terme « groupe d’habitation » désigne un projet unique élaboré par un seul propriétaire, qui obtient un permis de construire pour l’ensemble et le vend ensuite sous forme de lots de maisons achevées ou en état futur d’achèvement. Cette situation se distingue du lotissement qui porte uniquement sur la vente de terrains à bâtir, pour lesquels chaque acquéreur construit son propre projet et obtient ses autorisations.

Restrictions applicables aux propriétaires successifs

Dans cette affaire, les propriétaires mécontents ont déclaré que le voisin en question, dont la nouvelle construction ne respectait pas les distances prévues par le règlement, leur cachait la vue et le soleil. Ils ont donc demandé la démolition de cette construction et réclamé des indemnités. Le voisin concerné a répondu que ces restrictions stipulées dans le règlement ne lui étaient pas applicables, puisqu’elles ne figuraient ni dans l’acte notarié principal de vente en l’état futur d’achèvement, ni dans ses annexes.

La décision de la Cour de cassation

La Cour de cassation a rendu son verdict en faveur des plaignants, en affirmant que les restrictions énoncées dans le règlement sont bien applicables aux propriétaires successifs, même si elles ne sont pas mentionnées dans l’acte notarié. Selon cette décision, ces règles sont opposables à tous les propriétaires successifs, car elles ont été publiées au fichier immobilier et sont donc accessibles au public.

La rétractation lors d’un achat immobilier

Il est important de comprendre que la rétractation lors d’un achat immobilier et la possibilité de se désengager sans frais dépendent essentiellement du type de transaction ainsi que des stipulations de l’acte notarié. La décision de la Cour de cassation concerne spécifiquement les règles et restrictions auxquelles les propriétaires successifs doivent se conformer lors d’un achat dans un groupe d’habitations.

Dans ce cas précis, il est primordial pour tout acquéreur d’être informé des règles et contraintes qui s’appliquent au bien immobilier concerné, même si elles ne sont pas mentionnées dans l’acte notarié. Ces règles doivent être disponibles au bureau de la publicité foncière et accessibles au public. Par conséquent, il est essentiel de consulter ce règlement avant d’engager toute transaction immobilière, afin d’éviter d’éventuelles surprises désagréables.

Conclusion

La rétractation lors d’un achat immobilier sans frais n’est pas toujours possible dans toutes les situations. Cependant, la décision récente de la Cour de cassation souligne l’importance de prendre en compte les règles et restrictions spécifiques à chaque propriété, même si elles ne sont pas mentionnées dans l’acte notarié. Il est donc fortement recommandé aux acquéreurs potentiels de se renseigner auprès du bureau de la publicité foncière avant de finaliser toute transaction immobilière, afin d’éviter des litiges futurs.

Un appartement parisien de 10 m² à 610 €/mois a suscité l’intérêt de plus de 700 personnes.

La difficulté de trouver un logement à Paris
Dans le monde de l’immobilier à Paris, la recherche d’un logement est devenue un véritable défi. Les files d’attente s’allongent dans les escaliers et débordent même parfois jusque dans la rue. La concurrence pour trouver un toit est de plus en plus intense, ce qui rend la tension locative particulièrement forte. Cette crise de l’immobilier ne concerne pas seulement les ventes, mais aussi les locations. De plus en plus de ménages qui n’ont pas les moyens de devenir propriétaires se retrouvent dans les rangs des locataires en quête d’un logement. Des couples de propriétaires se retrouvent souvent contraints de se rabattre sur des logements plus petits à louer à la suite d’un « accident de la vie » comme un divorce, souligne Ivan Thiébault, responsable de la data chez Locservice, une société spécialisée dans la location entre particuliers.

Une explosion des demandes de location malgré une faible offre
La conséquence de cette situation est une explosion des demandes de location, qui ont augmenté de 23% en un an, selon la Fédération nationale de l’immobilier. Cependant, l’offre, de son côté, connaît une baisse de 34% au cours des 12 derniers mois. La moitié des agences immobilières disposent désormais de moins de 10 biens en location, et 10% n’en ont aucun. Selon les experts, cette pénurie est en partie due à l’encadrement des loyers et à l’interdiction de location des logements énergivores. « À Paris, il est très difficile de trouver un bien qui respecte les normes, deux tiers d’entre eux ont une mauvaise note au DPE (Diagnostic de Performance Energétique) avec un classement F ou G », souligne Alexandre Fitussi, fondateur de Beanstock, une plateforme de gestion locative.

Des loyers élevés n’effraient pas les candidats à la location
Malgré des loyers élevés, les candidats parisiens à la recherche d’une petite surface ne se découragent pas. Par exemple, un studio de seulement 14 m² dans le 3e arrondissement a attiré 251 personnes en seulement 48 heures. Cet appartement est proposé à la location pour 920 euros par mois, dont un loyer de 642 euros, 80 euros de charges et un complément de 198 euros. De même, dans le 18e arrondissement, un studio de 17 m² est à louer pour 900 euros par mois, avec un loyer de 672 euros, 58 euros de charges et 170 euros de complément. Ces montants élevés s’expliquent souvent par des caractéristiques supplémentaires du logement, telles qu’une vue panoramique sur Paris, un balcon, ou la présence d’équipements tels qu’un lave-linge ou une machine à café. Cependant, cette pratique est rendue possible par une loi floue qui ne spécifie pas clairement les critères permettant de demander un complément de loyer.

Des solutions juridiques face aux loyers abusifs
Face à cette situation, les locataires disposent d’un délai de trois mois, à partir de la signature du bail, pour contester un loyer qu’ils jugent trop élevé, si le bail prévoit un complément de loyer. Cependant, la loi ne fournit pas de termes plus précis que « caractéristiques de localisation ou de confort » pour encadrer cette demande de complément de loyer, ce qui peut générer des conflits entre les locataires et les bailleurs. Me Valentin Simonnet, avocat en droit immobilier, explique que les locataires ont le droit de contester un loyer jugé trop élevé, mais ils doivent le faire dans les trois mois suivant la signature du bail.

En conclusion, la recherche d’un logement à Paris est devenue un véritable parcours du combattant, avec des demandes de location en forte augmentation malgré une offre limitée. Les loyers élevés et les compléments de loyer suscitent l’intérêt des candidats parisiens, qui ne se découragent pas malgré les difficultés. Face à cette situation, il existe des solutions juridiques pour contester les loyers abusifs, mais elles nécessitent une vigilance et une connaissance des droits des locataires.