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Un hôtel particulier à Paris vendu à 44 000 €/m² présente des problèmes d’isolation thermique

Évaluation d’un bien immobilier exceptionnellement énergivore

Le dilemme des propriétaires immobiliers se pose lorsqu’ils cherchent à vendre un bien d’exception énergivore. De nombreux propriétaires ont opté pour la mise en valeur des atouts de leur propriété, ce qui se reflète dans le prix de vente. Par exemple, un hôtel particulier de 857 m², situé à l’abri des regards, est actuellement en vente au prix de 38 millions d’euros. Cela équivaut à plus de 44.000 euros le m². Cependant, il convient de noter que ce bien est énergivore, comme en témoigne sa classification G au Diagnostic de performance énergétique. L’agent en charge de la vente, contacté par Le Figaro, n’a pas souhaité faire de commentaires à ce sujet.

Les atouts de la propriété

L’expert s’est plutôt concentré sur les atouts de cet appartement réparti sur trois niveaux. Tout d’abord, l’adresse de la propriété est mise en avant: située rue des Saints-Pères (Paris 7e), l’une des plus chères de la capitale où le prix moyen au m² dépasse les 17.000 euros, selon Meilleurs Agents. Ce quartier, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, est également connu pour abriter l’ancien hôtel particulier de Bernard Tapie, racheté pour 80 millions d’euros il y a deux ans et demi par François Pinault. Cela démontre que dans cette rue d’exception, les prix peuvent atteindre des sommets bien au-delà de la moyenne. Autre atout de cette demeure vendue par un «grand collectionneur»: son jardin de 310 m², offrant un véritable espace de «campagne» au cœur de Paris.

Refait à neuf

Le rez-de-jardin de 331 m² dispose d’une hauteur sous plafond rarissime de 4,5 mètres, ainsi que d’un grand salon de 90 m² ouvrant sur le jardin par quatre portes-fenêtres. Les dimensions sont quasi-identiques aux autres niveaux. En outre, l’appartement bénéficie d’équipements spécifiques aux biens d’exception, tels qu’une cuisine professionnelle, une chambre froide, une salle de sport, une salle de cinéma, ainsi qu’un ascenseur. À l’extérieur, deux boxes dans la cour et un appartement de service de 88 m² avec trois chambres viennent s’ajouter au lot. La vente est mise en avant par une annonce soulignant l’emplacement exceptionnel de l’ensemble, ainsi que la qualité rare de sa rénovation et de sa décoration.

Comparaison avec une propriété similaire

La question se pose de savoir si tous ces atouts suffiront à convaincre un acheteur de débourser 44 millions d’euros. Il est intéressant de noter qu’en début 2019, alors que le marché immobilier était en pleine ascension, une propriété quasi similaire située également rue des Saints-Pères a été vendue pour 37 millions d’euros. Il s’agissait d’un appartement de 19 pièces de plus de 1200 m² sur trois niveaux, doté d’un jardin de 300 m² et d’une dépendance de 115 m².

Il est indéniable que la question de la valeur d’un bien immobilier exceptionnellement énergivore est complexe. Les propriétaires cherchent à valoriser au maximum les atouts de leur propriété, que ce soit son emplacement, ses équipements spécifiques, ou encore son histoire. Cependant, il est important de mener une réflexion approfondie sur les critères de performance énergétique lors de la mise en vente d’une telle propriété, afin d’obtenir un juste prix.

Quelques-unes des propriétés les plus chères à vendre en 2023.

L’immobilier de luxe continue à atteindre des prix record

Le marché immobilier haut de gamme, voire ultra-luxueux, se maintient malgré une année difficile pour l’immobilier traditionnel. Les transactions sont certes plus complexes, mais certaines propriétés parviennent toujours à atteindre des prix astronomiques. En cette fin d’année 2023, voici une sélection de quelques-unes des plus grosses étiquettes de prix disponibles sur le marché.

Demeure géorgienne à Londres

Au sommet de cette sélection se trouve une demeure géorgienne impressionnante située sur les rives du lac de Regent’s Park à Londres. Avec ses 40 chambres et son étiquette à 300 millions de dollars, cette propriété a été mise en vente par un prince saoudien. Selon les révélations d’une enseigne immobilière de luxe, les 300 millions d’euros devraient être atteints en début d’année 2024 grâce à une incroyable propriété dans le Sud de la France. D’autres propriétés affichent, quant à elles, des prix autour des 200 millions d’euros.

Le Marble Palace de Dubaï

Le Marble Palace, demeure la plus chère de Dubaï avec un prix de 184,5 millions d’euros, présente des caractéristiques uniques. Elle se distingue par ses 160 colonnes de marbre, son garage pour 16 véhicules, et un budget de 27 millions de dollars pour la seule fourniture de marbre italien. Parmi ses atouts, on trouve une impressionnante piscine, des vues sur Burj Khalifa, près de 7000 m² de terrain et une profusion de dorures incluant l’utilisation de 700.000 feuilles d’or et la présence d’un jacuzzi en or 24 carats.

Baisse des tarifs pour des propriétés prestigieuses

Malgré leurs prix initialement exorbitants, quelques propriétés de prestige ont revu leurs tarifs à la baisse. Par exemple, l’un des plus prestigieux triplex de Manhattan a vu son prix passer de 305 à 250 millions de dollars, tandis qu’à Palm Beach en Floride, l’acheteur potentiel de Tarpon island bénéficiera d’une réduction d’au moins 30,5 millions de dollars.

La villa «La Vue» de Los Angeles

Pour les amateurs de méga propriétés avec services et prestations à gogo, la villa «La Vue» de Los Angeles est disponible pour un prix juste sous les 170 millions d’euros. Parmi les autres propriétés françaises ajoutées à cette sélection, le palais vénitien du promoteur Cogemad fondé par Emad Khashoggi est sur le marché depuis quelques années. Enfin, une autre très vaste villa des hauteurs de la Californie, quartier de Cannes prisé des millionnaires et milliardaires, est également proposée à un prix juste au-dessus de la barre des 100 millions.

Le marché immobilier, le secteur du luxe et de l’ultra-luxe

Malgré les défis rencontrés par le marché immobilier, le secteur du luxe et de l’ultra-luxe a su maintenir des prix records pour diverses propriétés à travers le monde. Les caractéristiques uniques, les équipements de pointe et les emplacements prestigieux continuent à attirer les investisseurs fortunés.

Grâce à 700 savonnettes, découvrez le déplacement de cet immeuble

Déplacer un bâtiment entier: une pratique en Amérique du Nord

Déplacer un bâtiment entier est une pratique assez courante en Amérique du Nord. Certaines constructions sont ainsi tirées par d’immenses camions, et parfois même elles quittent leur emplacement d’origine sur des péniches, comme c’est le cas à Seattle. À Halifax, cette prouesse a été réalisée grâce à une technique bien plus simple consistant à faire bouger les 220 tonnes d’un ancien hôtel transformé en appartements, avant d’être voué à la démolition en 2018. Mais un promoteur a alors racheté les lieux avec l’idée de restaurer le bâtiment en le réimplantant plus loin, à proximité d’un autre programme résidentiel.

S. Rushton Construction: spécialisé dans le déplacement de maisons

La société S. Rushton Construction, une entreprise de Nouvelle-Écosse spécialisée dans le déplacement de maisons, est intervenue dans ce projet. Elle a expliqué sur Facebook comment le premier «voyage» de cette bâtisse vieille de près de deux siècles s’est passé tout en douceur après des semaines de préparation. Le déplacement sur près de 9 mètres a nécessité une remorqueuse et deux pelleteuses, mais surtout 700 savonnettes.

Le déplacement du bâtiment Elmwood a nécessité 700 savonnettes

Le patron, Sheldon Rushton, avait une idée très précise du produit qu’il lui fallait car il a chargé son épouse de lui dénicher à travers la ville des centaines de savon de la marque Ivory, le plus moelleux, celui qui sécherait le moins selon lui. Quatre jours et 15 boutiques ont été nécessaires pour mener à bien cette mission, comme indiqué par Sheldon Rushton. Il a fallu ensuite soulever légèrement le bâtiment posé sur des poutrelles d’acier, grâce à des vérins. Le savon a ensuite été placé sous les poutrelles et laissé quelques heures jusqu’à ce qu’il soit bien écrasé, rendant les poutrelles glissantes.

L’utilisation de savon et de liquide vaisselle lors du déplacement de bâtiments

Cette technique glissante n’en est pas à ses débuts puisque S. Rushton l’utilise régulièrement avec parfois seulement quelques dizaines de savons pour des maisons standards. Aux États-Unis, dans l’Utah, un pont a été récemment déplacé avec du liquide vaisselle.

Le succès du déplacement du bâtiment

Le déplacement du bâtiment Elmwood s’est déroulé sans encombre, et l’équipe d’une dizaine de personnes a pu mener à bien l’opération. À terme, le bâtiment doit encore bouger de 300 mètres.

Le déplacement de bâtiments entiers

Une pratique qui prend de l’ampleur en Amérique du Nord ses dernières années. La société S. Rushton Construction a développé des techniques innovantes, y compris l’utilisation de savon et de liquide vaisselle, pour assurer le succès de ces opérations. Ces projets permettent de préserver le patrimoine architectural et de donner une nouvelle vie à des bâtiments historiques.

Les conséquences possibles de faire la fête dans une location Airbnb

Airbnb renforce ses mesures pour le Nouvel An

La plateforme Airbnb a renforcé ses mesures contre les fêtes bruyantes à l’approche du Nouvel An. Depuis plus de trois ans, la plateforme de locations touristiques a durci le ton et pris des mesures strictes pour lutter contre les fauteurs de trouble. Cette année, elle a mis en place une interdiction de réservation pour les séjours jugés à risque pendant le week-end du Nouvel An. En plus de cela, elle utilise l’intelligence artificielle pour détecter les réservations à risque.

Utilisation de l’intelligence artificielle pour détecter les réservations à risque

L’intelligence artificielle est au cœur du dispositif mis en place par Airbnb pour détecter les réservations à risque. L’algorithme analyse plusieurs facteurs, comme la durée du séjour et la distance entre le logement loué et les domiciles des locataires. Plus cette distance est courte, plus le risque de nuisances est élevé, car cela indique que les locataires seront nombreux. De plus, la date de réservation est également prise en compte. Si la réservation est faite à la dernière minute par un utilisateur inconnu d’Airbnb, le propriétaire peut demander l’annulation de la réservation sans frais. Il doit fournir des preuves telles que des messages pour justifier sa demande.

Les réservations restreintes et les sanctions en cas de non-respect

Les réservations pour une, deux ou trois nuits autour du Nouvel An sont très limitées. Les locataires doivent également signer une attestation dans laquelle ils s’engagent à ne pas organiser de fêtes. En cas de non-respect de cette règle, ils risquent une suspension voire la suppression de leur compte sur Airbnb.

Chute de 55% des signalements de fêtes

Depuis la mise en place de ces mesures en 2020, Airbnb a constaté une chute de 55% des signalements contre les fêtes en France. En 2020, environ 28 000 réservations ont été annulées ou redirigées vers d’autres types d’hébergement pendant le réveillon du Nouvel An. Ces chiffres incluent 4 100 réservations annulées à Paris, 1 300 à Lyon, 820 à Marseille, 690 à Toulouse et 580 à Montpellier.

La légalité du dispositif

Quant à la légalité du dispositif, Jérôme Deroulez, avocat en droit des données personnelles et nouvelles technologies, explique que les mesures prises par Airbnb sont légales, à condition de permettre à la personne concernée d’en être informée et de pouvoir contester la décision. Lorsqu’une réservation est bloquée, l’utilisateur reçoit un message d’Airbnb avec la mention « risque de fête » et peut entrer en contact avec la plateforme pour en savoir plus ou contester la décision.

Airbnb renforce ses mesures

Pour lutter contre les fêtes bruyantes pendant le Nouvel An, Airbnb renforce ses mesures. Les réservations jugées à risque sont interdites, et l’intelligence artificielle est utilisée pour détecter ces réservations. Ces mesures strictes ont entraîné une chute significative des signalements contre les fêtes, et la légalité du dispositif est également confirmée par un avocat spécialisé.

Faut-il faire appel à une agence immobilière franchise ou indépendante pour acheter un bien ?

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Dans l’univers complexe de l’immobilier, faire appel à une agence immobilière est souvent la première étape pour acheter un bien. Cependant, une question cruciale se pose : faut-il opter pour une agence immobilière en franchise ou une agence indépendante ? Cette décision peut avoir un impact significatif sur votre expérience d’achat immobilier et sur les résultats que vous obtiendrez.

Les propriétaires seront furieux devant l’augmentation méconnue de cette taxe

Taxes immobilières : un fardeau de plus en plus lourd pour les propriétaires

Les propriétaires immobiliers sont de plus en plus alarmés par la montée incessante des taxes foncières et par l’introduction possible de nouvelles taxes, ce qui pèse lourd sur leur moral. En effet, une augmentation de la taxe foncière d’au moins 3,9% en 2024 est envisagée, avec la proposition par la Cour des comptes d’augmenter cette taxe et l’idée de taxer les loyers fictifs des propriétaires occupants ressortie du placard. Mais ce n’est pas tout, car la taxe sur les abris de jardin, moins connue mais tout aussi problématique pour de nombreux propriétaires, va également coûter de plus en plus cher. Cette taxe, également connue sous le nom de taxe d’aménagement, est indexée sur l’indice du coût de construction et augmente chaque année.

La montée continue de la taxe d’aménagement

Pour la huitième année consécutive, la taxe d’aménagement, indexée sur l’indice du coût de construction, devrait augmenter. Bien que l’envolée en 2024 soit moins brutale que celle observée en 2023 ou 2022, avec une augmentation prévue de 3,4%, cette hausse reste significative. Selon l’indice de construction publié par l’Insee et sur lequel est indexée la taxe sur les abris de jardin, cette taxe concerne tous les propriétaires d’abris de jardin d’une surface supérieure à 5 m². Les abris de jardin de moins de 5 m² sont exonérés de cette taxe.

Des records historiques atteints

Avec la hausse prévue de la taxe d’aménagement en 2024, deux nouveaux records historiques seront battus : 1038 euros pour les propriétaires habitant en Île-de-France et 916 euros pour le reste de la population. Il convient de noter que ces montants représentent une base forfaitaire et ne reflètent pas nécessairement le montant final à payer. Le montant final est calculé en multipliant la base forfaitaire par la surface de l’abri de jardin, puis par le taux communal (entre 1% et 5%), le taux départemental (max. 2,5%) et le taux régional (1%) réservé à l’Île-de-France. Ainsi, pour un abri de jardin de 10 m², la construction coûtera environ 425 euros au Grau-du-Roi (30), 558 euros à Lacanau (33), 602 euros au Touquet (62), ou 629 euros à Cabourg (14). Une facture salée pour un abri de jardin coûtant entre 2000 et 8000 euros, y compris les frais de pose et de fondations.

La hausse de toutes les taxes

Des taxes foncières, de la taxe sur les abris de jardin et la possibilité de nouvelles taxes continuent d’alourdir la charge fiscale des propriétaires immobiliers. Cette tendance inquiétante risque d’avoir un impact négatif sur le moral et les finances des propriétaires. Il est essentiel de prêter une attention particulière à l’évolution de la fiscalité immobilière et de trouver des solutions pour alléger le fardeau fiscal qui pèse de plus en plus lourd sur les propriétaires.

Emprunter à moins de 4% pour un crédit immobilier, c’est désormais possible

Les taux baissent : un signal positif pour les acheteurs

Les journalistes influent sur le marché de l’immobilier, comme l’explique un agent immobilier à Angers (49) : « Depuis qu’ils ont lu ou entendu que des banques baissent leurs taux, des acheteurs reviennent ». C’est le cas de Louis, 41 ans, qui a décidé de franchir le pas et a obtenu un crédit immobilier sur 25 ans à un peu moins de 4%. Il prévoit déjà de renégocier dans un an ou deux, une fois que les taux auront diminué suffisamment. D’autres, comme Sophie et Christophe, préfèrent attendre que les taux baissent encore plus, mais cela comporte le risque d’une concurrence encore plus forte. En somme, l’ambiance chez les acheteurs est mitigée.

Les banques se lancent dans une course à la conquête de nouveaux clients. Selon Sandrine Allonier, de Vousfinancer, courtier en crédit immobilier, les banques veulent rouvrir les vannes à des prospects et même à des investisseurs locatifs. L’OAT 10 ans, un indicateur que consultent les banques pour fixer leurs taux de crédit, est retombé sous les 2,5%, un niveau jamais vu depuis plus d’un an. Cela pousse les banques à baisser les taux, avec des baisses modérées constatées chez un tiers des partenaires bancaires en décembre, ce qui constitue un excellent signal pour la reprise de janvier.

Les banques nationales enclenchent des baisses de taux

En un mois, la Société générale a ainsi baissé ses taux de 4,35% à 3,95% sur 20 ans pour les meilleurs profils. Cela équivaut à une quarantaine d’euros de moins par mois à rembourser pour un emprunt de 200.000 euros. Cependant, la détente sur les taux de crédit immobilier ne bénéficie pas encore aux ménages moins aisés, qui doivent emprunter sur moins de 20 ans pour obtenir un taux inférieur de 4%. Cependant, les grandes banques nationales commencent à enclencher des baisses de 0,2 ou 0,3 point, mais il reste à voir si les autres vont suivre. Il est fort possible que les banques se mettent d’accord pour accorder des petites baisses de taux pour relancer la demande, mais pas des baisses significatives, au moins avant l’été, afin de ne pas rogner leurs marges.

La baisse des taux de crédit immobilier pourrait relancer à la hausse les prix, selon Sandrine Allonier qui affirme que les banques ont pour objectif d’augmenter de 10% la production de crédits immobiliers en 2024. Cependant, des baisses trop fortes pourraient également relancer à la hausse les prix, en augmentant la demande. Bien que la tendance soit plutôt à une baisse modérée des prix immobiliers pour l’instant, cela devrait s’accélérer en 2024, ce qui est une bonne nouvelle pour les ménages qui peuvent également compter sur une hausse des salaires l’an prochain.

Cette étude vise à promouvoir la taxation des loyers fictifs des propriétaires occupants.

Taxer les loyers fictifs: une idée à l’étude

Les économistes de gauche et les spécialistes de la fiscalité redistributive ont longtemps prôné l’idée de taxer les loyers fictifs, ce qui constitue un véritable cauchemar pour de nombreux propriétaires immobiliers. Il s’agit des loyers imputés, c’est-à-dire les loyers hypothétiques qu’un propriétaire paierait pour le bien immobilier qu’il occupe s’il en était resté locataire. Par exemple, si le coût de location de votre logement s’élève à 1000 euros par mois, cela équivaut à une somme fictive de 12 000 euros par an, sans aucune incidence sur la fiscalité en vigueur jusqu’à présent.

Une pratique déjà en place dans certains pays européens

Bien que cette idée puisse sembler étrange, elle est déjà appliquée dans divers pays européens, notamment au Danemark, en Suède ou aux Pays-Bas, ainsi que chez nos voisins belges et suisses. Même en France, le concept a été utilisé jusqu’en 1965. Dans une étude publiée par l’Insee le 19 décembre, deux économistes, Montserrat Botey de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) et Guillaume Chapelle, économiste du logement à l’Université de Cergy, se sont penchés sur les conséquences de la non-application de ce concept en France. Intitulée «Un cadeau pour Harpagon?», en référence à un bourgeois âgé, riche et veuf décrit par Molière dans L’Avare, cette étude soulève des questions cruciales.

Un biais préjudiciable pour les propriétaires occupants

Reprenant cette idée chère à France Stratégie et ce concept que l’Insee utilise déjà dans certaines de ses statistiques, les deux économistes soulignent que leur réflexion s’inscrit dans un contexte de «creusement spectaculaire des inégalités de richesse». Selon eux, la non-application de ce concept «profite principalement aux ménages les plus âgés et les plus riches». Cette non-imposition constitue, selon eux, un «biais en faveur des propriétaires occupants», même en prenant en compte l’existence d’une taxe foncière (et a fortiori dans un modèle où cette taxe n’existerait pas).

L’étude va plus loin en évaluant le manque à gagner de ce «cadeau fiscal» aux propriétaires occupants. «La subvention fiscale totale est comprise entre 9 et 11 milliards d’euros», regrettent Montserrat Botey et Guillaume Chapelle, ce qui en ferait «la subvention la plus importante pour les propriétaires occupants», soit près du quart des subventions consacrées au logement. Curieux concept que de transformer la non-application d’un concept fictif en subvention bien réelle.

Impact sur les disparités croissantes de richesse

Il est important de noter que cette étude a été réalisée en 2022, au moment où le marché immobilier se trouvait à son apogée. Et comme le rappellent les auteurs, «la hausse des prix de l’immobilier est, dans une certaine mesure, à l’origine de ces disparités croissantes de richesse». Il est donc possible d’envisager que, en période de baisse des prix, les disparités seront amenées à se réduire d’elles-mêmes. Ainsi, il pourrait être envisageable de se dispenser de taxer les loyers fictifs, cela va de soi.

Londres met en valeur ses fresques urbaines pour attirer davantage de touristes

Le prochain London Mural Festival : une célébration de l’art urbain

Le deuxième London Mural Festival, qui se tiendra en août 2024, a été annoncé par nul autre que Rembrandt lui-même. La manifestation, qui se tient tous les 4 ans, vise à stimuler la création de fresques urbaines. L’agence de publicité Global Street Art, le leader au Royaume-Uni dans la production de ce type de peintures, est à l’origine de cette initiative. Pour marquer cet événement, l’agence a réalisé une fresque de près de 300 m² représentant le regard du maître flamand, en utilisant le logo de l’agence, une paire d’yeux stylisés façon cartoon.

Un hommage artistique à Rembrandt

La fresque, située au 100 Mare Street dans l’est de Londres, est basée sur une copie fidèle d’un autoportrait de Rembrandt à l’âge de 51 ans. L’œuvre a immédiatement captivé l’attention des passants et a créé une connexion habile avec le fait que Rembrandt a souvent exploré le regard dans ses autoportraits, les rendant tantôt perçants, tantôt hagards, écarquillés ou tout simplement apaisés. Global Street Art se félicite que 90% des fresques créées lors de la première édition du festival en 2020 soient toujours présentes et continuent d’être partagées sur les réseaux sociaux.

200 artistes, 75 fresques : une explosion artistique dans la ville

L’impact des fresques urbaines sur la vie citadine est indéniable. Selon Global Street Art, ces peintures murales augmentent le trafic piéton de 30% en moyenne. Pour une manifestation d’une telle envergure, comme le London Mural Festival, qui prévoit la création de 75 nouvelles œuvres par plus de 200 artistes, l’impact devrait être encore plus significatif. Justine Simons, adjointe à la culture et aux industries créatives de Londres, a souligné que ces fresques insufflent vie et énergie aux murs de la ville, transformant ainsi la ville en une galerie d’art accessible à tous, tous les jours et gratuitement.

L’art urbain comme source d’attraction touristique

De nombreuses œuvres créées lors de l’édition précédente du festival sont devenues des lieux de visite incontournables, comme les bouches d’aération peintes à proximité du Leadenhall Building ou le tunnel piéton de Canary Wharf revisité par l’artiste Camille Walala. Ces peintures murales transforment la ville en une destination touristique unique, où l’art est omniprésent.

Le London Mural Festival

C’est un événement majeur qui célèbre l’art urbain et offre une plateforme exceptionnelle pour les artistes locaux et internationaux de la scène de la peinture murale. En soulignant l’importance de la créativité dans les espaces publics, le festival contribue à la transformation de la ville en une galerie d’art en plein air, enrichissant ainsi la vie culturelle de Londres. Avec le lancement de la deuxième édition, le festival continue de mettre en lumière l’impact de l’art urbain sur la ville et ses habitants, faisant de Londres une destination incontournable pour les amateurs d’art du monde entier.

Les multiples vies de l’hôtel particulier de Jacques Servier à Neuilly

Un hôtel particulier de Neuilly détruit pour laisser place à des logements sociaux

La transformation de l’hôtel particulier de Jacques Servier

Avec sa glycine courant sur la façade et son vaste jardin en arrière-cour, cette maison de la rue Deleau à Neuilly-sur-Seine a abrité pendant de nombreuses années le domicile de Jacques Servier, fondateur du groupe pharmaceutique qui porte toujours son nom. C’est d’ailleurs à 50 mètres de là que Nicolas Sarkozy, qui a entretenu des liens étroits de longue date avec le Dr Servier, a vécu au tout début de sa présidence de la République. Dans ce quartier, à deux pas du bois de Boulogne et de la Fondation Vuitton, la demeure de celui qui a figuré parmi les 10 principales fortunes françaises n’avait pourtant rien de tapageur. L’hôtel particulier communiquait avec un autre bâtiment attenant situé dans la rue Laffitte qui avait, quant à lui, une utilisation exclusivement professionnelle pour des réunions et autres séminaires.

La préemption de la préfecture des Hauts-de-Seine

Au décès de Jacques Servier à 92 ans, en avril 2014, à peine deux ans après sa mise en examen dans le cadre du scandale sanitaire du Mediator, cet ensemble de deux bâtiments est mis en vente. Coup de théâtre : la préfecture des Hauts-de-Seine décide d’exercer son droit de préemption vers la fin de l’année 2015 pour construire à cet endroit des logements sociaux, dans une commune qui en compte moins de 5%. Et comme le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, confirme que les bâtiments en question ne disposent d’aucune forme de protection pour leur valeur architecturale ou patrimoniale, rien ne peut s’opposer à leur démolition.

L’exercice d’incendie pour détruire l’hôtel particulier

Pour que l’hôtel particulier puisse être demolie, les pompiers de Paris ont demandé la permission de s’y exercer à la lutte contre le feu en condition réelle. Ils ont en effet de très rares occasions de s’entraîner dans des conditions «réelles» surtout dans une maison, et le maire de Neuilly a autorisé l’exercice. L’opération s’est déroulée sans accroc à la fin juillet 2018.

La démolition et reconstruction de l’hôtel particulier

C’est finalement vers la fin 2019 que l’opération de démolition/reconstruction est lancée. Le projet est finalement porté par la commune de Neuilly-sur-Seine qui s’appuie sur le bailleur social Seqens. La construction de ces 35 HLM devrait coûter près de 10 millions d’euros, dont près de 6 millions pour l’achat des deux bâtiments existants et de leur terrain et plus de 4 millions pour la démolition et la construction à proprement parler. L’opération prend la forme d’un bail à construire de 35 ans au terme duquel, la commune qui a acquis le terrain récupérera en pleine propriété l’immeuble que le bailleur social a fait construire.

L’implémentation des logements sociaux

Du côté du service de l’Aménagement urbain et de l’habitat de la ville de Neuilly-sur-Seine on confirme qu’après une période de recours et de retards le chantier est dans sa ligne droite finale. L’immeuble disposera de deux entrées, rue Deleau et rue Laffitte et offrira des logements allant du T1 au T4. L’ensemble pourrait être livré dès février-mars 2024 et les premiers locataires pourraient faire leur entrée dès le printemps. En 2023 pour les locataires respectant les plafonds de ressources, les logements les moins chers restent sous la barre de 6 €/m² tandis que ceux en PLUS ne peuvent dépasser 6,7 €/m².

L’évolution des logements sociaux à Neuilly-sur-Seine

La commune chic de l’ouest parisien a plusieurs autres projets en cours. 26 nouveaux HLM (et 30 logements en accession) doivent voir prochainement le jour près de la mairie en lieu et place d’un garage Citroën tandis qu’un ancien hôtel de luxe Crowne Plaza, va être reconfiguré en 166 logements (dont 50 HLM). Tout cela sans parler du grand projet immobilier de la commune, sur l’avenue Charles de Gaulle avec un complexe qui mêlera vers 2025 une médiathèque, le centre technique municipal ainsi que 201 logements sociaux et 53 logements en accession.