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Quelle est l’évolution des marchés immobiliers ?

Crise du logement : pas de crise de l’immobilier, selon Charles Marinakis

Dans le monde de l’immobilier, la crise du logement est bien présente, mais il n’y a pas de crise de l’immobilier, selon Charles Marinakis, président de Century 21. Il explique que les propriétaires d’un bien immobilier ne sont pas en danger car en France, les emprunts se font à taux fixe et non à taux variable. Ce système financier protecteur évite ainsi les hausses mensuelles importantes. Charles Marinakis souligne également que malgré une activité en baisse par rapport aux années exceptionnelles de 2021 et 2022, avec 993 000 ventes à date sur une année glissante, le volume de ventes reste élevé comparé à celui de 2013 qui était de 685 000 ventes dans le résidentiel ancien. Il affirme donc qu’il n’y a pas d’effondrement du marché, mais plutôt une crispation évidente.

Une barrière à l’accès au crédit

Ludovic Huzieux, cofondateur du réseau Artemis Courtage, partage cette analyse et souligne qu’il y a des barrières et un frein à l’accès au crédit. La production de crédit a reculé et les Français doivent puiser davantage dans leur épargne de précaution pour financer leur projet immobilier. Cependant, il précise qu’en préparant suffisamment son dossier de crédit en amont, il est possible de trouver des solutions.

Des disparités régionales en matière de prix et de volume

Les indicateurs du réseau Century 21 montrent l’émergence de marchés à plusieurs vitesses avec des disparités tant en volume qu’en prix dans certaines villes comme Bordeaux, Nice, Marseille et Lyon. Ainsi, les prix sont en baisse sur un an à Bordeaux et Lyon, tandis qu’ils continuent de progresser à Marseille et Nice.

Baisse des prix et hausse des taux d’intérêt

Au niveau national, les prix de l’immobilier ont reculé en moyenne de 3 à 6%. Cette baisse de prix ne compense pas la hausse des taux d’intérêt, ce qui rend le marché immobilier très tendu. Ludovic Huzieux confirme cette tendance en soulignant que les taux d’intérêt sont actuellement supérieurs à 4%, alors qu’en janvier 2022, ils étaient de 1% pour toutes les durées. Il explique que le pouvoir d’achat immobilier des Français a été amputé de 15 à 20% entre janvier 2022 et septembre 2023. Il ajoute que la durée moyenne des crédits est de 22 ans et demi chez Artemis courtage, avec une majorité de prêts sur 25 ans. L’apport personnel nécessaire est d’environ 100 000 euros à Paris IDF et de 65 000 à 70 000 euros en régions. Il souligne donc la nécessité de trouver des aides spécifiques pour les primo-accédants, qui sont les principales victimes de la hausse des taux.

L’allongement de la durée des crédits

La question de l’allongement de la durée des crédits se pose. Charles Marinakis envisage cette possibilité afin d’ajuster les mensualités. Cependant, il met en garde contre l’endettement au-delà de 35% des revenus, estimant que cela peut conduire à une situation de surendettement dangereuse. Il insiste sur le fait que lorsqu’on réalise un investissement patrimonial ou familial, l’objectif n’est pas de se mettre dans la difficulté. Ludovic Huzieux, de son côté, propose d’autoriser l’allongement de la durée de crédit uniquement pour les primo-accédants, sur 30 ans. Il estime également qu’il faudrait plutôt se baser sur le « reste à vivre » plutôt que sur le taux d’endettement maximum de 35% pour évaluer la pertinence d’un dossier de prêt immobilier.

Les demandes des professionnels de l’immobilier

Les professionnels de l’immobilier attendent notamment la mise en place d’un véritable statut du bailleur privé avec un régime spécifique adapté. Charles Marinakis souligne également la méconnaissance de leur métier, notamment par l’Autorité de la concurrence qui a remis en cause les honoraires et services perçus par les agents immobiliers. Il rappelle que les agents immobiliers sont le bras armé de l’État pour faire respecter certaines obligations, et demande à être reconnu à sa juste valeur.

La Crise du Logement en France : L’Équilibre Fragile entre Immobilier et Accès au Logement

Il y a une crise du logement en France, mais pas de crise de l’immobilier. Les propriétaires d’un bien immobilier ne sont pas en danger, même si l’accès au crédit est plus difficile. Les prix de l’immobilier varient d’une région à l’autre, avec une baisse sur un an à Bordeaux et Lyon, et une hausse à Marseille et Nice. La baisse des prix ne compense pas la hausse des taux d’intérêt, ce qui rend le marché immobilier tendu. L’allongement de la durée des crédits est une solution envisagée, mais il est important de ne pas s’endetter au-delà d’un certain seuil. Les professionnels de l’immobilier demandent également à être reconnus à leur juste valeur et souhaitent la mise en place de mesures pour favoriser les investisseurs et les primo-accédants.

Des immeubles de bureaux polyvalents pour accueillir des réceptions, des événements ou des défilés.

Le groupe immobilier Gecina diversifie l’usage de ses immeubles de bureaux en proposant une nouvelle offre de services appelée « Expériences ». Cette offre vise à optimiser et à diversifier l’utilisation de ses biens immobiliers, principalement des bureaux, en leur permettant d’accueillir des événements tels que des réceptions, des défilés de mode, des pop-up stores, et même des affichages publicitaires géants.

Une nouvelle offre de services pour diversifier l’usage des immeubles

Gecina, qui possède un important patrimoine immobilier à Paris et en région parisienne, souhaite offrir de nouvelles opportunités d’utilisation de ses immeubles. L’entreprise a donc formalisé une offre appelée « Expériences », qui vise à structurer et à élargir un service qui existait déjà de façon plus ponctuelle. Cette offre concerne à la fois les immeubles en travaux et les immeubles en activité, dont Gecina a conservé des parties communes ou a conclu un accord avec le locataire.

Des activités variées pour répondre aux attentes actuelles

Les activités proposées dans le cadre de cette offre sont principalement de trois ordres. Tout d’abord, il est possible d’organiser des affichages publicitaires géants sur les façades des immeubles, offrant ainsi une visibilité accrue aux marques. Ensuite, Gecina met à disposition des lieux rares pour des réceptions, des événements et des défilés de mode. Enfin, l’entreprise propose également des pop-up stores, ces boutiques éphémères de plus en plus prisées.

De nombreux événements déjà organisés

Depuis le lancement de l’offre « Expériences », plusieurs événements ont déjà pu être organisés. Par exemple, un défilé de mode a eu lieu dans un immeuble en chantier du boulevard des Capucines, avec la célèbre mannequin Naomi Campbell en guest star. Netflix a également fait appel à Gecina pour créer un pop-up store, tout comme la marque de joaillerie Messika sur les Champs-Élysées.

Des lieux d’exception pour des expériences uniques

Gecina dispose de plusieurs lieux d’exception pour accueillir ces événements. Parmi eux, on retrouve le rooftop Saint-Dominique, un îlot de verdure surplombant le 7e arrondissement, ainsi que le jardin Vendôme et le rooftop Pergolèse, à proximité de l’avenue de la Grande Armée. Ces espaces offrent des décors uniques et sont propices à la création d’expériences mémorables.

Une offre qui s’adapte aux attentes des clients

Valérie Britay, directrice générale adjointe en charge du pôle bureaux chez Gecina, explique que cette nouvelle offre a été mise en place pour répondre aux attentes actuelles des clients. Gecina souhaite mettre à profit ses biens immobiliers qualitatifs pour diversifier leur utilisation tout en répondant aux besoins de sa clientèle. Cela permet également à l’entreprise de se démarquer et de proposer des solutions agiles et différenciées sur le marché de l’immobilier.

Un lancement officiel et des opportunités liées aux Jeux olympiques

Bien que le lancement officiel de l’offre « Expériences » soit en partie motivé par la proximité des Jeux olympiques, Gecina ne souhaite pas devenir un organisateur de soirées en tous genres. L’entreprise continue de s’appuyer sur des prestataires de services externes et effectue une sélection drastique parmi les demandes. L’objectif est de développer des partenariats à long terme et de garantir des prestations de qualité, en veillant à l’image des clients et aux opportunités commerciales qu’ils peuvent représenter.

Une offre qui séduit

Gecina vise principalement ses clients actuels ainsi que de potentiels clients qui pourraient être séduits par l’agilité et la diversification des services proposés par la foncière. L’entreprise accorde également une importance à l’image des marques qui souhaitent organiser des événements dans ses immeubles. C’est notamment le cas de Courrèges, une marque iconique qui sait se réinventer pour toucher un public plus jeune. Cette collaboration entre Courrèges et Gecina illustre parfaitement la volonté d’innovation et de modernité de la foncière.

Gecina lance ‘Expériences’ : Une Nouvelle Offre pour Valoriser ses Immeubles de Bureaux

Gecina propose une nouvelle offre de services appelée « Expériences » pour optimiser et diversifier l’utilisation de ses immeubles de bureaux. Cette offre permet d’organiser des événements tels que des réceptions, des défilés de mode et des pop-up stores, ainsi que des affichages publicitaires géants. Grâce à cette offre, Gecina souhaite répondre aux attentes actuelles de ses clients tout en mettant à profit son patrimoine immobilier qualitatif.

Le propriétaire d’Airbnb demande au locataire de nettoyer l’hébergement.

Les surprises désagréables lors d’un séjour Airbnb ne sont malheureusement pas rares. Une jeune femme a récemment partagé son expérience qui tourne au cauchemar dans une vidéo publiée sur TikTok. Elle affirme avoir été obligée de nettoyer le logement alors qu’elle avait payé des frais de ménage.

Des frais de ménage inclus

Dans sa vidéo, la jeune femme explique avoir réservé un séjour sur Airbnb et avoir été surprise lorsque le propriétaire lui a demandé de nettoyer le logement. Elle mentionne avoir payé 75 dollars (soit 71 euros) pour que quelqu’un s’occupe du ménage. Or, sur le site d’Airbnb, il est clairement indiqué que le « tarif par nuit inclut le montant des frais de ménage divisé par le nombre total de nuits réservées ». Elle aurait donc dû pouvoir profiter de son séjour sans avoir à effectuer de tâches ménagères.

Des règles strictes à respecter

En plus de cette obligation de nettoyage, le propriétaire avait établi une liste de 22 règles à respecter dans son logement. Parmi ces règles figuraient l’interdiction de recevoir des invités, l’obligation de ne pas rentrer après 22 heures, le tri des poubelles, le remplacement des objets cassés ou tachés, et même l’obligation de nettoyer le logement pour qu’il soit aussi propre qu’à l’arrivée. La jeune femme affirme avoir suivi toutes ces règles à la lettre, à l’exception des draps qu’elle n’a pas changés puisqu’il était évident qu’ils devaient être remplacés.

Une bouteille de vin qui prête à confusion

Une autre aberration est survenue lors du séjour. La vacancière a découvert une bouteille de vin sur la table, accompagnée de deux verres. Pensant qu’il s’agissait d’un cadeau de bienvenue de la part du propriétaire, elle a décidé de l’emporter. Cependant, elle a reçu un message de son hôte sur Airbnb l’accusant d’avoir pris la bouteille de vin. Cette situation aurait pu être évitée si le propriétaire avait été plus clair sur ses intentions concernant la bouteille de vin.

Une expérience malheureuse mais pas décisive

Malgré cette mésaventure, la voyageuse n’a pas l’intention de renoncer aux réservations sur Airbnb. Elle affirme que 90% de ses séjours se sont déroulés sans aucun problème. Toutefois, elle souhaitait partager son expérience pour mettre en lumière les comportements absurdes de certains hôtes et les frais cachés inutiles. On peut supposer qu’Airbnb a pris connaissance de cette situation et qu’ils ont présenté leurs excuses à la jeune femme en question.

L’importance de la clarté dans les annonces Airbnb : leçon tirée d’une expérience malheureuse

Cette histoire souligne l’importance pour les propriétaires Airbnb de clarifier les règles et les services inclus dans leurs annonces. De nombreux locataires s’attendent à ce que les frais de ménage couvrent effectivement le nettoyage du logement, sans avoir à le faire eux-mêmes. De plus, il est essentiel pour les hôtes de communiquer clairement sur les éventuels cadeaux ou objets mis à disposition des voyageurs pour éviter les malentendus.

Il est également intéressant de noter que malgré cette expérience négative, la jeune femme ne remet pas en question le concept d’Airbnb et continuera à l’utiliser pour ses futurs voyages. Cela montre que malgré les problèmes occasionnels, Airbnb reste une option populaire pour de nombreux voyageurs, en raison de son caractère abordable et de la possibilité de séjourner dans des logements uniques.

En fin de compte, il est essentiel pour les deux parties, locataires et hôtes, de communiquer de manière claire et de respecter leurs engagements respectifs. Cela permettra d’éviter les malentendus et de garantir une expérience positive pour tous ceux qui utilisent la plateforme Airbnb.

Plus de 8000 logements seront construits dès 2024 sur ce site propice aux inondations.

Comment un site inondable à près de 90 % peut donner vie à 8000 logements neufs, dont 900 livrés dès l’été 2024? C’est à cette épineuse question que l’aménageur Grand Paris Aménagement a tenté de répondre lors de la réhabilitation du site industriel des Ardoines à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne (94). Découvrez comment ce projet audacieux a été conçu pour faire face aux risques d’inondation.

Un projet ambitieux pour le Grand Paris

Grand Paris Aménagement, l’aménageur en charge du projet, a entrepris la réhabilitation du site industriel des Ardoines, à Vitry-sur-Seine. Ce site de près de 90% inondable devrait accueillir 8000 logements neufs, dont 900 seront livrés dès l’été 2024. Ce projet fait partie des plus grands projets d’aménagement d’Île-de-France et comprend également la construction d’un collège, de 5 écoles, de bureaux, de commerces et de la future ligne 15 du Grand Paris Express. Deux zones à construire (ZAC), Gare Ardoines et Seine Gare Vitry, d’une superficie totale de 86 hectares, seront aménagées entre les voies ferrées du RER C et le méandre de la Seine. Ce projet représente un budget total de plus de 300 millions d’euros.

Une conception adaptée aux risques d’inondation

L’une des principales problématiques de ce projet était de faire face aux risques d’inondation. Afin de garantir la sécurité des habitants, toutes les rues créées seront surélevées pour que les logements soient situés au-dessus des plus hautes montées des eaux connues, comme lors de la crue centennale de 1910. « Le parvis de la gare du RER et les programmes immobiliers autour du parvis sont rehaussés de 5 mètres. Le jour où une crue centennale arrivera, le quartier sera inondé mais les habitants pourront rester sur site », explique Aurélien Jutel, directeur de projet de Grand Paris Aménagement. Aucun logement ne sera installé en rez-de-chaussée, car cette zone est inondable. De plus, les emprises des immeubles au sol seront limitées à 50% de la surface de la parcelle afin de permettre l’évacuation des eaux en cas de crue.

Des logements à prix maîtrisés

Outre la sécurité face aux risques d’inondation, le projet des Ardoines mise également sur des logements abordables. Les logements seront proposés à prix maîtrisés, avec un prix moyen de 4700 à 4800 euros le mètre carré. Cette politique de prix modérés permettra de répondre à la demande de logements à Vitry-sur-Seine, malgré la crise du logement. Pierre Bell-Lloch, le maire de la ville, se réjouit de cette initiative : « C’est un prix très modéré qui nous permet de vendre encore du logement à Vitry. »

Un quartier pensé face aux risques d’inondation

Le projet des Ardoines a été entièrement repensé pour faire face aux risques d’inondation. Les réseaux électriques seront enfouis dans la ZAC Gare Ardoines et placés en hauteur dans la ZAC Seine Gare Vitry, où le niveau de l’eau peut monter plus haut. Charles Renaut, chef de projet sur la ZAC Gare Ardoines au sein de Grand Paris Aménagement, explique : « On ne doit pas aggraver les conditions de la crue. Donc on apporte une réponse technique en création du vide pour évacuer l’eau et une réponse humaine : que le maintien de la vie des habitants soit assuré. » Des cadres hydrauliques, sortes de bassins souterrains servant d’espace tampon, ont été positionnés sous le pont qui traverse les voies ferrées pour récupérer les eaux lors d’une crue. Tout le quartier, qui devrait être livré progressivement jusqu’en 2027, a donc été pensé en tenant compte des risques d’inondation.

Un avenir prometteur pour Vitry-sur-Seine

Ce projet de réhabilitation du site industriel des Ardoines représente un véritable tournant pour la ville de Vitry-sur-Seine. En construisant sur ce site inondable, Grand Paris Aménagement lance ainsi un nouveau quartier pensé pour faire face aux risques d’inondation. Stéphane Pourrier, l’architecte urbaniste, conclut : « On construit l’avenir de Vitry sur un morceau de territoire. » Ce projet ambitieux permettra à la ville de répondre à la demande de logements tout en garantissant la sécurité des habitants face aux risques d’inondation.

Qui est responsable de payer la désinfection du logement en cas d’infestation de punaises de lit ?

Comment traiter les punaises de lit : qui doit payer les frais ?

Entre 1 et 2 millions de personnes ont été infestées par des punaises de lit en 2022, selon les différents experts interrogés par Le Figaro. Ces chiffres ne tiennent pas compte de celles qui n’ont pas demandé d’intervention technique en raison du manque de moyens ou de la honte. En réalité, on peut multiplier ces chiffres par deux ou trois, affirme l’un des experts. Les punaises de lit sont de petits insectes qui peuvent transformer votre vie en cauchemar, même après la désinfection de votre logement. Les copropriétaires sont souvent confrontés à ce problème, se demandant s’ils doivent traiter uniquement le logement infesté ou l’ensemble de l’immeuble. Les propriétaires et les locataires sont également démunis pour savoir qui doit payer les frais de nettoyage.

L’obligation de fournir un logement décent et sans nuisibles : la responsabilité du bailleur selon la loi de 1989

Le principe de base pour régir la location d’un logement stipule que « le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent exempt de toute infestation d’espèces nuisibles et parasites », selon la loi du 6 juillet 1989 (article 6 modifié par l’article 142 de la loi logement promulguée en novembre 2018). Rivka Tordjman, avocate spécialisée en droit de l’environnement et en droit des affaires, explique que « la loi entérine le fait que la charge de la preuve pèse sur le bailleur, la partie économique la plus forte ».

En d’autres termes, le propriétaire est généralement responsable des frais de désinfection, sauf s’il parvient à prouver que la présence des punaises de lit est imputable au locataire. Dans ce cas, c’est au locataire de payer les frais engagés. Cependant, cela reste une difficulté pour le propriétaire de prouver ce fait. Selon Rivka Tordjman, bien que « c’est bien souvent l’occupant du logement qui introduit les punaises, il est extrêmement difficile voire impossible au bailleur d’en apporter la preuve ».

La réalité est malheureusement plus complexe que cela. Cathy Racon-Bouzon, député Renaissance des Bouches-du-Rhône, qui avait remis un rapport sur les punaises de lit au gouvernement il y a trois ans, dénonce les contours flous de la loi. Elle souligne les dépenses liées à la désinfection du logement en affirmant que « si le traitement destiné à l’élimination des punaises incombe au bailleur, la prise en charge des frais annexes (remplacement de la literie, mobilier irrécupérable, nuitées d’hôtel pour un relogement provisoire) n’est pas gravée dans le marbre ». Malgré le fait que « la jurisprudence est majoritairement en faveur des locataires », selon Rivka Tordjman, il arrive que le bailleur soit déchargé de toute responsabilité, comme l’a décidé la cour d’appel de Lyon en janvier 2021. Dans ce cas, si le locataire ne réalise pas les travaux nécessaires, le propriétaire peut les faire lui-même et répercuter le coût sur le loyer.

Une assurance contre les punaises de lit : une solution envisagée pour les locataires et les propriétaires

Afin de soulager les deux parties, de plus en plus d’élus souhaitent que le risque de punaises de lit soit intégré à l’assurance habitation. Actuellement, ce n’est pas le cas dans la quasi-totalité des contrats, affirme Nicolas Roux de Bézieux, fondateur de la société Badbugs.fr. Il a récemment créé, avec le groupe IMA (Inter Mutuelles Assistance), une assurance contre les punaises de lit, dont le coût s’élève à deux euros par mois.

La nécessité de clarifier les responsabilités en cas d’infestation de punaises de lit et l’option d’une assurance habitation spécifique

Il est important de clarifier les responsabilités en cas d’infestation de punaises de lit. Selon la loi, c’est au propriétaire de payer les frais de désinfection, à moins qu’il ne parvienne à prouver que la présence des punaises est imputable au locataire. Cependant, les contours de la loi restent flous et les frais annexes ne sont pas toujours pris en charge. Pour soulager les deux parties, l’intégration du risque de punaises de lit dans l’assurance habitation est une solution envisagée. À l’heure actuelle, cela n’est pas couramment proposé, mais il existe des initiatives pour offrir une assurance spécifique contre les punaises de lit à un coût abordable.

Un individu se faisant passer pour un syndic expulse illégalement des locataires et occupe frauduleusement leur logement à Annemasse.

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Escroquerie au faux syndic : une affaire hors du commun à Annemasse, en Haute-Savoie

L’affaire qui secoue une résidence à Annemasse, en Haute-Savoie, a de quoi laisser perplexe. Alors que les squatteurs ont l’habitude de profiter de l’absence des propriétaires pour s’introduire de force dans un logement, cette fois-ci, ils ont mis en place une stratégie bien plus surprenante : l’arnaque au faux syndic. Cette histoire, qui déstabilise les propriétaires et les locataires légitimes, a été relayée par Romain Rossi-Landi, avocat spécialisé en droit immobilier. Dans cet article, nous allons revenir sur les détails de cette affaire et sur la réaction des autorités face à ces agissements scandaleux.

Une usurpation d’identité pour expulser les locataires

Tout commence il y a six ans, lorsque la propriétaire d’un des appartements de la résidence décide de s’approprier les logements et de les relouer. Pour mener à bien son plan, elle crée un faux syndic et embauche un faux gardien qui se charge de l’expulsion des locataires légitimes. Plusieurs d’entre eux se voient ainsi expulsés de chez eux, remplacés par de nouveaux occupants, tout cela dans l’illégalité la plus totale. Certains ont même été confrontés à la violence des squatteurs lorsqu’ils ont voulu les confronter à leur usurpation. Les escrocs vont jusqu’à changer les verrous des portes des logements pour renforcer leur emprise.

Une situation qui empire

Mais ce n’est pas tout. En plus des appartements, les squatteurs ont également privatisé une loge et fermé à clé la cour intérieure de la résidence. De plus, ils ont réussi à mettre le compteur d’électricité à leur nom, ce qui leur permet d’utiliser l’électricité sans avoir à en payer les frais. Cette technique bien rodée met en évidence la responsabilité des sociétés d’énergie, qui sont obligées par la loi de fournir de l’électricité à toute personne qui en fait la demande, sans avoir à s’assurer de l’occupation légale des lieux. Malheureusement, c’est souvent le propriétaire légitime qui se retrouve en fin de compte à devoir payer la facture.

Une réaction de l’État « ferme » face à l’escroquerie

Face à cette situation inadmissible, quatre plaintes ont été déposées et une enquête pour escroquerie a été ouverte par le parquet de Thonon-les-Bains. La propriétaire agressée, excédée par l’inaction des pouvoirs publics, a même fait appel au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour qu’il intervienne et expulse les squatteurs. Le préfet de Haute-Savoie a promis une réponse « ferme » de l’État et a déclaré que la force publique serait utilisée si nécessaire pour procéder aux évacuations. En attendant, des patrouilles de police ont été mises en place pour surveiller la résidence et éviter que de nouvelles personnes ne tombent dans le piège des squatteurs.

La difficulté de l’expulsion des squatteurs

Selon la loi, un occupant illégal peut être expulsé dans les 72 heures suivant le constat de squat. Cependant, dans les faits, ce délai peut être beaucoup plus long, surtout lorsqu’il y a des enfants ou des personnes âgées parmi les squatteurs. De plus, un propriétaire qui voit son logement squatté ne peut pas se faire justice lui-même, au risque d’être condamné à trois ans de prison et à une amende de 30 000 euros. Quant au squatteur, il risque jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison, selon la nouvelle loi promulguée en août.

L’affaire de l’arnaque au faux syndic à Annemasse met en lumière la gravité de la situation des squatteurs en France. Ces occupants illégaux n’hésitent pas à utiliser des stratégies toujours plus audacieuses pour s’approprier les biens d’autrui. Face à cela, il est essentiel que les pouvoirs publics agissent avec fermeté pour protéger les propriétaires et les locataires légitimes. L’ouverture d’une enquête et la promesse d’une réponse « ferme » de l’État sont des signes encourageants. Espérons que cette affaire serve de leçon et incite chacun à être vigilant face à ce type de situation.

La transformation impressionnante du siège historique de L’Oréal à Paris

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L’architecte Alain Moatti a relevé le défi de réhabiliter le siège historique de L’Oréal, situé au 14 rue Royale à Paris, sans dénaturer son héritage tout en y apportant une touche de modernité. L’inauguration de ce bâtiment datant du 18e siècle a eu lieu le 28 septembre dernier, après 18 mois d’instruction du permis de construire. Les façades sur la rue Royale et la rue Saint-Honoré sont classées, ce qui a représenté un véritable défi dans ce quartier. Cependant, la chance a été du côté du projet, car la façade arrière, qui n’avait pas d’intérêt historique, a été refaite dans les années 60 et n’est ni inscrite ni classée. Ainsi, elle a été démolie pour faire place à une œuvre contemporaine : une immense verrière revêtue d’une coque en laque où se reflète le bâtiment d’origine. Cette surface changeante offre une vision différente selon les moments de la journée, rosée le matin et incandescente la nuit. À l’intérieur de l’édifice, ce jeu de transparence se poursuit, laissant entrevoir la façade historique. Fabio Bezzecchi, architecte associé et responsable du projet, assure que cette réhabilitation a doublé la valeur du mètre carré.

Une intégration contemporaine parmi des bâtiments historiques

Malgré les contraintes d’urbanisme fortes imposées par le quartier, Alain Moatti a réussi à insérer un bâtiment contemporain parmi ces bâtiments historiques. Il a ainsi créé un corps en lévitation composé de 188 verres bombés. Chaque panneau de verre, modélisé en 3D, est unique et a été minutieusement réalisé. Alain Moatti souligne que cette proposition est aussi artisanale que la taille de la pierre, avec des savoir-faire artisanaux contemporains extrêmement forts. Chaque vitrage a été mis en courbe à partir d’une feuille de verre plane, ce qui représente un geste architectural audacieux. Cristina Parma, directrice de projets chez L’Oréal, qualifie cette réalisation de « galerie des glaces des temps modernes ».

Cette galerie des glaces est prolongée par un lustre monumental composé de plus de 14 000 tubes en verre de longueurs diverses, suspendu au plafond du grand espace dédié aux conférences, projections ou défilés, situé au deuxième étage. Le plafond du couloir est également traité de la même manière, donnant une identité distinctive à chaque niveau. L’idée est de faire en sorte que chaque pièce se déploie et que la circulation ne soit pas perçue comme une simple circulation. Ce cocon, symbolisé par la forme de la verrière en forme d’œuf, peut accueillir jusqu’à 400 collaborateurs de L’Oréal.

Une réhabilitation valorisante

Grâce à cette réhabilitation, la valeur du mètre carré a été doublée, selon Fabio Bezzecchi. Cette transformation a permis de préserver l’héritage historique du bâtiment tout en le rendant fonctionnel et moderne. Alain Moatti a réussi à intégrer une structure contemporaine dans un quartier où la conservation du patrimoine est primordiale. Cela démontre la maîtrise des techniques architecturales et la capacité à répondre aux contraintes urbanistiques pour valoriser un bâtiment historique.

La réhabilitation du siège historique de L’Oréal par l’architecte Alain Moatti témoigne de son expertise et de sa capacité à allier l’ancien au moderne. En conservant la façade classée sur la rue Royale et en ajoutant une structure contemporaine, Alain Moatti a su préserver l’héritage historique tout en apportant une touche de modernité. Cette réhabilitation a non seulement doublé la valeur du mètre carré, mais elle a également permis de créer un espace fonctionnel et esthétique pour les collaborateurs de L’Oréal. Grâce à son savoir-faire et aux techniques architecturales innovantes utilisées, Alain Moatti confirme une fois de plus sa place parmi les grands noms de l’architecture.

Elle a subi une greffe de deux poumons en raison de la présence de moisissures dans son logement.

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La présence de moisissures dans un logement peut avoir des conséquences graves sur la santé des occupants. Marine, une jeune locataire de 27 ans, en a fait la douloureuse expérience. En janvier 2020, elle développe une forte fièvre et des essoufflements. Après avoir consulté un pneumologue, le diagnostic de pneumonie d’hypersensibilité est retenu. Le médecin lui conseille alors de vérifier son domicile. En inspectant le mur derrière sa tête de lit, Marine découvre avec effroi la présence de moisissure, de mousse et de coulures. Cette découverte se fait au même endroit où elle avait précédemment détecté de l’humidité.

Une situation d’urgence pour Marine

Face à cette situation, le pneumologue de Marine est catégorique : elle doit quitter son logement social à Rungis, dans le Val-de-Marne, en urgence. Il affirme même que sa vie est en jeu. Marine se rend compte alors que son état de santé s’est dégradé depuis son emménagement en 2013 avec sa mère. Elle pense que le problème de moisissure a été dissimulé grâce à des travaux de peinture. Malheureusement, Marine doit subir une greffe des deux poumons pour espérer survivre. Elle est mise sur liste d’attente de transplantation le 7 février et reçoit une greffe trois mois plus tard, le 16 mai 2022. Son état est si grave qu’elle pourrait également devoir subir une greffe du foie et des reins en raison du manque d’oxygène pendant l’attente de sa greffe pulmonaire.

Une expertise médicale en cours pour établir un lien de causalité

Marine décide de porter plainte contre son bailleur social pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Elle saisit également le juge des référés afin d’obtenir la désignation d’un expert médical. Cette expertise est en cours. L’objectif est de prouver le lien de causalité entre la présence de moisissure et son état de santé, et d’évaluer les conséquences personnelles, professionnelles et en termes d’autonomie. Une fois cette expertise médicale délivrée, les avocats de Marine prévoient de saisir le juge au fond pour obtenir réparation.

Une proposition de relogement du bailleur social

Le bailleur social affirme être « très sensible à la situation de Marine ». Suite à un contact avec la mère de Marine, le bailleur a proposé à la famille un logement transitoire. Parallèlement, des travaux de réhabilitation sont en cours dans la résidence affectée par les moisissures. Le bailleur laisse donc la possibilité à la mère de Marine et à Marine de revenir vivre dans ce logement rénové. Cependant, Marine préfère ne pas y retourner. Le bailleur a donc pris contact avec la ville de Rungis pour leur proposer un logement neuf. La mère de Marine a accepté cette proposition et emménagera dans ce nouveau logement. Quant à Marine, elle avait déjà acheté un logement sur plan avec son ancien compagnon, mais elle devra le quitter bientôt faute de pouvoir en assumer financièrement la charge toute seule.

La réponse du bailleur social et l’appel de Marine

Le bailleur social assure que le signalement de Marine est le seul qu’ils ont reçu concernant la présence de moisissures. Ils précisent que seule une partie du logement était touchée. Le bailleur affirme toujours réagir rapidement pour protéger la santé de leurs locataires et éviter les dégradations du logement. De son côté, Marine partage son expérience pour sensibiliser à la problématique des moisissures dans les logements. Elle souligne que même si elle avait un système immunitaire affaibli, ce n’est pas normal de développer des problèmes de santé à cause d’un logement insalubre.

Une situation qui met en lumière le problème des logements insalubres

Le cas de Marine met en évidence le problème des logements insalubres et de la présence de moisissures. Ces problèmes peuvent avoir de graves conséquences sur la santé des habitants et nécessitent une action urgente. Il est primordial de sensibiliser les bailleurs et les autorités sur cette problématique et d’assurer un suivi régulier des logements afin de détecter et de traiter rapidement les problèmes d’humidité et de moisissure.

La présence de moisissures dans un logement peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé des occupants. Marine en est une triste illustration, ayant développé une pneumonie d’hypersensibilité suite à la moisissure présente dans son logement. Face à cette situation, elle a dû subir une greffe des deux poumons. Une expertise médicale est actuellement en cours pour établir un lien de causalité entre la présence de moisissure et son état de santé. Marine a également porté plainte contre son bailleur social pour mise en danger de la vie d’autrui. Le bailleur social propose un relogement, mais Marine préfère quitter son logement actuel. Cette affaire met en lumière le problème des logements insalubres et souligne l’importance de prendre des mesures pour détecter et traiter rapidement les problèmes de moisissure.

Bercy souhaite dispenser les terrains à bâtir de l’impôt sur les plus-values.

La crise du logement persiste et le gouvernement français explore différentes solutions pour y remédier. L’une des idées les plus récentes consiste à exonérer d’impôt sur les plus-values les terrains à bâtir. Cette proposition émane de Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, qui cherche à provoquer un « choc foncier ». Cette expression rappelle notamment le « choc de l’offre » promis par Emmanuel Macron en 2017.

Une solution pour augmenter l’offre de logements consiste à mettre à disposition des terrains constructibles qui ne sont pas vendus aux constructeurs. La principale raison de cette réticence à vendre est la fiscalité actuelle qui ne les incite pas suffisamment à le faire. En effet, les propriétaires attendent d’être exonérés de la plus-value avant de céder leurs terrains. Pour remédier à cela, Thomas Cazenave propose une exonération temporaire d’impôt sur la plus-value pour encourager les propriétaires à vendre leurs terrains à ceux qui souhaitent les acheter.

Il convient de souligner que les plus-values immobilières sur les terrains à bâtir sont actuellement exonérées d’impôt sur le revenu après 22 ans de détention, puis de prélèvements sociaux après 30 ans. Cette situation concerne également les biens immobiliers tels que les appartements ou les maisons, dans le cas où ils constituent des résidences secondaires. En revanche, les plus-values immobilières sur les résidences principales sont totalement exemptes d’impôts. Il est important de noter que la fiscalité pourrait évoluer non seulement pour les terrains, mais également pour d’autres types de biens immobiliers.

Par ailleurs, les députés centristes du Modem souhaitent alléger la fiscalité sur les plus-values des résidences secondaires. À cette fin, ils envisagent de déposer un amendement au projet de loi de finances. Cette proposition est soutenue par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, qui estime que la faible mise en vente de ces biens contribue à la rigidité du marché. Il envisage donc de raccourcir et d’harmoniser les délais d’exonération fiscale.

Les avantages de l’exonération d’impôt sur les plus-values

L’exonération d’impôt sur les plus-values des terrains à bâtir présente plusieurs avantages potentiels. Tout d’abord, elle peut inciter les propriétaires à céder leurs terrains, augmentant ainsi l’offre de logements disponibles. Cette mesure pourrait donc contribuer à résoudre la crise du logement en favorisant la construction de nouveaux bâtiments.

De plus, l’exonération temporaire d’impôt sur la plus-value pourrait encourager les investisseurs à acheter ces terrains, compte tenu de l’incitation fiscale. Cela pourrait dynamiser le marché immobilier et stimuler les investissements dans ce secteur. En effet, une plus grande disponibilité de terrains constructibles pourrait attirer les constructeurs et les promoteurs immobiliers, créant ainsi de nouvelles opportunités d’emploi et de développement économique.

Les implications potentielles de cette mesure

Cependant, cette proposition pourrait également avoir des implications sur le plan fiscal. En effet, l’exonération d’impôt sur les plus-values pourrait entraîner une perte de recettes pour l’État, ce qui nécessiterait une compensation budgétaire. Il sera donc intéressant de suivre les discussions et les débats autour de cette proposition pour évaluer son impact potentiel sur l’économie et les finances publiques.

En outre, il est essentiel de s’assurer que cette mesure ne profite pas seulement aux gros investisseurs, mais également aux particuliers désireux de construire leur propre habitat. Il convient donc de mettre en place des dispositifs garantissant une répartition équitable des avantages de cette exonération fiscale. Les autorités devront également veiller à ce que cette mesure favorise la construction de logements abordables, répondant ainsi aux besoins des citoyens confrontés à la crise du logement.

Proposition d’exonérer d’impôt

La proposition d’exonérer d’impôt sur les plus-values les terrains à bâtir est une initiative intéressante pour stimuler l’offre de logements en France. Toutefois, il est important de garder à l’esprit les implications fiscales et économiques de cette mesure, ainsi que la nécessité d’assurer une répartition équitable des avantages. En parallèle, il serait opportun de continuer à explorer d’autres solutions et à tenir compte des besoins spécifiques des citoyens confrontés à la crise du logement.

Situation juridique complexe liée à la vente aux enchères de cette malouinière

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La malouinière de la Houbarderie vendue aux enchères pour un prix dérisoire

Une vente par adjudication a récemment suscité beaucoup d’émoi dans la ville de Saint-Malo, en France. Il s’agit de la vente de la malouinière de la Houbarderie, une magnifique demeure de 2000 m² située dans le secteur de Quelmer-La Passagère, accompagnée de son parc de 7 hectares. Cette vente, qui a eu lieu le mercredi 20 septembre, s’est réalisée pour un montant de seulement 1,1 million d’euros. Cela peut sembler relativement peu, surtout lorsque l’on prend en compte le fait que cette propriété avait été évaluée à 7 millions d’euros. Le propriétaire, Jean-Michel Beaudouin, ne compte pas en rester là et conteste fermement cette vente, y voyant même une forme d’escroquerie.

Un différend financier à l’origine de cette vente controversée

La vente de la malouinière de la Houbarderie est en réalité le résultat d’un différend entre le propriétaire et sa banque, concernant une créance de 750 000 euros qui n’avait jamais été réglée. Afin d’éviter de perdre cette somptueuse propriété datant du début du 18e siècle, le propriétaire a décidé de régler cette dette à la dernière minute. Selon Me Yann Le Penven, l’avocat du propriétaire, « l’audience a commencé à 14h, le compte de M. Beaudouin a été débité à 14h01 alors que la vente proprement dite n’a débuté qu’à 14h45 ». Cette question juridique sera au cœur d’un combat juridique, puisque le propriétaire soutient que la créance est réglée dès que le compte est débité, tandis que la partie adverse insiste sur le fait que les fonds n’ont pas été reçus par la banque, étant donné qu’ils transitaient par un compte Carpa, le compte professionnel des avocats où ils doivent faire transiter l’argent de leurs clients.

La possibilité d’une surenchère durant 10 jours

En attendant que cette question soit tranchée, il est important de souligner que ce type de vente offre la possibilité d’une surenchère pendant 10 jours. Étant donné le montant relativement faible auquel la malouinière a été vendue, il est fort probable que des propositions soient émises. Quoi qu’il en soit, l’intérêt est bel et bien présent, même si Jean-Michel Beaudouin ne compte pas se séparer de son bien tant que cela sera possible. Le résultat peu élevé des enchères peut cependant s’expliquer selon Me Le Penven : « Pour faire une offre, il faut disposer du cash ou être totalement sûr de décrocher un prêt, ce qui peut être dissuasif actuellement. De plus, les lieux sont vendus occupés par la fondation de mon client, ce qui peut aussi réduire son prix ».

Une fondation dédiée à la biodiversité soutenue par le propriétaire

Selon Le Pays Malouin, le propriétaire, originaire de Saint-Malo mais résidant en Suisse, a l’intention de faire don de la malouinière à sa fondation Aleph B612. Cette fondation a pour objectif de promouvoir le dispositif Aleph, une machine créée par Jean-Michel Beaudouin qui permet de dépolluer en éliminant les mauvaises odeurs. En plus de cela, la malouinière pourrait être utilisée comme un lieu pédagogique, accueillant notamment des enfants et proposant des activités liées à la préservation de la biodiversité. Cependant, pour que cela soit possible, il est impératif que la vente soit annulée. Une nouvelle audience est prévue dans les deux à quatre prochains mois, et il est fort probable que la situation évolue d’ici là.

La vente de la malouinière de la Houbarderie à un prix nettement inférieur à son évaluation initiale a suscité de vives réactions. Le propriétaire, Jean-Michel Beaudouin, conteste cette vente et y voit une forme d’escroquerie. Un différend financier entre le propriétaire et sa banque est à l’origine de cette vente controversée. En attendant que cette question soit réglée, une période de surenchère de 10 jours a été ouverte. Malgré le résultat relativement bas des enchères, l’intérêt pour cette demeure est réel, bien que certains obstacles financiers et d’occupation par une fondation puissent décourager certains acheteurs potentiels. Enfin, le propriétaire souhaite faire don de la malouinière à sa fondation dédiée à la biodiversité, mais cela dépendra de l’annulation de la vente lors d’une prochaine audience.